Grâce à un financement privé, le Répit, accueil d’urgence saisonnier géré par la Fondation Mère Sofia, a pu ouvrir un mois plus tôt, le premier novembre, avec une capacité de 100 places. 25 jours plus tard, la Fondation cesse de gérer le site pendant plusieurs jours, ne disposant pas des moyens pour assurer la sécurité des personnes accueillies et des personnes qui y travaillent.

Aujourd’hui, les réponses politiques ne peuvent plus attendre. Nous demandons urgemment l’ouverture de places supplémentaires qui permettent de couvrir tous les besoins. Nous demandons l’annualisation des places, comme exprimé en 2020 et 2022 par le Conseil communal de Lausanne. Nous demandons des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions d’accueil et de travail. Nous demandons un lieu décent pour le Collectif Jean Dutoit. Nous demandons que le Canton se dote d’une politique cantonale du logement social qui permette réellement aux personnes à la rue d’en sortir.

Le besoin d’une stratégie cantonale de la politique sociale du logement est ressorti le 14 septembre 2022, lors d’une table ronde qui a réuni des actrices et acteurs du monde associatif ainsi que les autorités publiques concernées par les hébergements d’urgence. Outre “l’importance des ressources financières pour pallier le manque de lits, la nécessité d’une pluralité de réponses à ce problème complexe, mais aussi le besoin d’un personnel formé pour assurer l’encadrement des bénéficiaires”, la question des rôles Canton-communes a été abordée. Ainsi, il est souligné que “la coordination entre les communes et le Canton doit également être renforcée, en développant une vision globale et concertée.”

Dans le but de définir une stratégie cantonale de la politique sociale du logement, le présent postulat demande au Conseil d’État de mettre sur pied un inventaire des actions et des prestations mises en place par les communes et les associations dans le canton. Nous demandons que cet inventaire permette de dresser un état des lieux, sur la base des retours du terrain, des enjeux relatifs à la politique actuelle du logement dans le canton.

Lundi, le collectif 43m2 a investi les jardins de la Haute école de travail social (HETSL) pour y construire un hébergement d’urgence transitoire. Il fait suite à l’évacuation d’un premier hébergement installé à Beaulieu et constitue une réponse à l’inertie politique des autorités cantonales et municipales face à l’urgence de la situation. Ensemble à Gauche réitère son soutien inconditionnel au collectif 43m2 et à ses sympathisant·e·x·s. Nous vous encourageons toustes largement à prendre connaissance de ses revendications et à signer sa pétition.

Les associations actives dans les dispositifs d’accueil d’urgence ont à nouveau tiré la sonnette d’alarme : le dispositif d’hébergement d’urgence est dépassé. Dans un contexte d’augmentation des inégalités exacerbé par la pandémie, les demandes augmentent encore et le système est saturé.

Afin d’améliorer la situation dans l’immédiat, des revendications ont été adressées par des collectifs au Conseil d’État : garder l’ensemble des structures ouvertes durant toute l‘année et ainsi mettre fin à la politique du thermomètre, augmenter le nombre de places d’accueil afin de répondre aux besoins, et mettre fin à la pénalisation du camping sauvage, dernier rempart aux aux personnes refusées dans les structures.

Avec l’élaboration de nouveaux «instruments de planification urbaine» en cours, nous espérions que les deux plans d’affectation (PA) actuellement mis à l’enquête dans le quartier de Plan-dessus, les premiers depuis 2017, marqueraient le début concret d’une nouvelle ère de l’urbanisme veveysan. Il n’en est malheureusement rien. Au-delà de bonnes intentions et de certaines propositions intéressantes, une série de défauts cumulés nous conduit à les refuser.

De plus en plus souvent, la quête de certaimes jeunes d’un mode de vie communautaire et partageux les amène à occuper de manière éphémère des propriétés vides pour lesquelles n’existe encore aucun projet concret que les propriétaires seraient en mesure de réaliser. Ce sont ainsi des surfaces de logement et d’activités collectives qui restent inutilement vides pendant des mois et des années alors qu’elles pourraient être utilisées comme lieu de vie, de partage et d’activités culturelles pour des jeunes pleimes de bonne volonté et de créativité.

En 2013, 2015 et 2017 da. a lancé, avec d’autres mouvements et partis, trois référendums contre des projets urbanistiques mal pensés. Lors des votations, la population veveysanne a donné trois fois raison à ces démarches. En 2019, da. s’est fortement impliqué pour contrer l’initiative pour un parking souterrain à la place du Marché. Notre candidat était hier, référendaire, demain municipal et pourra donner des impulsions pour développer des projet en adéquation avec la volonté de la population.

Vendredi 16 novembre la version en ligne de 24 heures nous annonçait : «Inauguré en grande pompe derrière la gare de Vevey en 2016, l’année des 150 ans de Nestlé, le musée Nest change déjà de vocation. Le centre d’exposition ludique et interactif à 50 millions sera réaffecté en 2019, au terme de la Fête des Vignerons, pour devenir le siège mondial de Nespresso à l’horizon 2021». Le communiqué de la Commune de Vevey annonçait l’arrivée de Nespresso, s’en félicitait, mais ne soufflait mot de la fermeture du Nest. Réflexions vagabondes sur la gouvernance des multinationales et l’impuissance consentie des pouvoirs publics.

Le Régional du 28 mars 2018 confirme les craintes que nous exprimions lors du dernier Conseil communal de Vevey quant à la gestion des immeubles communaux. La gérance lausannoise SCHL, choisie par la Municipalité pour gérer ces immeubles, n’est plus intéressée et ne signera pas le contrat promis depuis des semaines.

Au-delà de la réponse aux questions de l’interpellation Ming, la communication municipale 07/2018 se veut un résumé de la déjà longue saga de l’avenir des immeubles communaux et de la crise qu’elle a provoqué au sein de l’exécutif. Mais en résumant, elle réécrit l’histoire sur divers points, et suscite de nouvelles questions.
Interpellation déposée au Conseil Communal de Vevey le 15 mars 2018 par le groupe Décroissance-Alternatives.