La révision de la loi vaudoise sur l’énergie (LEN) a été présentée avec le but de “concrétiser les objectifs ambitieux que le Conseil d’Etat s’est fixé dans le cadre du Plan climat et de son Programme de législature”. En attendant les débats autour de la révision de cette loi, force est de constater que les efforts énergétiques doivent intégrer des mesures concrètes de sobriété. Ils doivent aussi être transversaux et multisectoriels pour répondre aux enjeux.

Dans 20 ans, par exemple, notre parc automobile sera entièrement électrique. D’ailleurs, c’est bien la direction d’une électrification du parc automobile que trace l’avant-projet de loi sur l’énergie. Ainsi, tout ce qui est lié aux transports et à la mobilité doit aussi être anticipé en termes d’énergie. Or, à l’heure actuelle, ces deux domaines sont clairement séparés, puisque répartis entre deux départements et régis par des législations différentes. Ceci peut constituer une barrière pour envisager les enjeux énergétiques actuels, étant donné que ce secteur (comme d’autres) est de facto exclu des stratégies énergétiques actuelles.

Dans le rapport de la commission de gestion sur l’année 2021, on pouvait lire au chapitre sur le département de l’énergie, sous-chapitre programme bâtiment, que le budget attribué avait été épuisé au 25 novembre, impliquant la mise en attente de certains projets et leur report sur l’année 2022, comme pour les années précédentes.

Nous entrons dans la dernière partie de l’année, et au vu du contexte énergétique actuel, nous souhaitons que le Conseil d’État renseigne le Grand Conseil sur l’état des projets en cours dans le programme bâtiment. Nous avons donc l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’État :

Les différents projets du programme bâtiment prévus pour 2022, incluant le report des projets des années précédentes, pourront-ils être entièrement financés et menés en 2022 ?

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L’état d’un certain nombre d’immeubles propriétés de la commune est déplorable, fruit d’années de manque d’entretien et d’investissements dans des rénovations. Outre leur vétusté, ces bâtiments sont des gouffres à énergie, une aberration à l’heure de l’urgence climatique reconnue. Le plan des investissements et la communication 4/2023 attestent que la municipalité en a pris conscience et va s’atteler à rattraper le retard.

Ces interventions vont améliorer la situation à moyen terme. Mais dans l’immédiat, des locataires de la commune, dont des familles avec enfants ou des retraité·es, sont contraint·es de vivre dans des conditions de températures intolérables, même en chauffant au maximum, alors que d’autres restreignent le chauffage par crainte de ne pouvoir payer leurs factures. Des locataires dépendant de propriétaires / régies privées sont dans la même situation, mais notre conseil et notre municipalité ne peuvent que se montrer exemplaires en espérant être suivis par le privé.

Le 31 janvier 2023, le Grand Conseil a accepté à une large majorité la motion transformée en postulat intitulée « Écrans dans l’espace public: incompatibilité climatique » déposée par notre camarade Elodie Lopez.

Le groupe Ensemble à gauche et POP s’est engagé en faveur d’une action publique adressant les conséquences et les causes du risque de pénurie d’électricité. Il continuera de le faire dès mardi : il s’intéressera au secteur de la culture, après s’être positionné du côté des plus vulnérables face à la hausse des prix, mais également en faveur de mesures de sobriété et du refus de rouvrir la porte aux hydrocarbures dans le canton.

Les pénuries d’électricité et d’énergie annoncées pour l’hiver prochain illustrent les risques que comporte la dépendance aux énergies fossiles. Elles devraient inciter toutes les autorités politiques à accélérer la mise en place des énergies renouvelables et à prendre enfin les mesures que les mouvements pour le climat demandent depuis longtemps pour diminuer la consommation d’énergie.
A rebours de ce bon sens, on assiste à une tentative d’utiliser la crainte des pénuries pour relancer l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles (sans même parler du nucléaire). Dans une interview à 24 heures du 24 juin 2022, Philippe Petitpierre, président des sociétés Gaznat et Petrosvibri expliquait avoir été contacté par les autorités vaudoises pour relancer le projet d’extraire du gaz de son forage déjà existant à Noville. Dans la foulée, une alliance PLR-UDC a déposé au Grand Conseil une proposition visant à revenir sur la loi votée en 2018 qui interdit la recherche et l’extraction d’hydrocarbures sur le territoire cantonal.

La commune de Vevey est le premier actionnaire de Holdigaz avec 10.08 %. Holdigaz possède 34% de Petrosvibri directement et une dizaine de % indirectement (Holdigaz possède 15,56 % de Gaznat qui lui-même possède 66% des actions de Petrosvibri). Sans exagérer l’influence qu’elle peut avoir, la commune de Vevey ne peut être indifférente à la politique énergétique que développera cette société. Restera-t-elle un dinosaure du fossile ou se reconvertira-t-elle en acteur de la transition énergétique ? Cette question est d’actualité, car Holdigaz tiendra sa prochaine assemblée générale annuelle le mercredi 28 septembre 2022.

La stratégie énergétique vaudoise actuelle, qui se base sur la stratégie énergétique de la Suisse 2050, est principalement axée sur un approvisionnement en énergie renouvelable et une baisse de la consommation énergétique par des mesures d’efficacité. Or, les enjeux climatiques actuels, les risques de pénurie énergétique et l‘augmentation du coût de l’énergie nécessitent d’intégrer dans ces stratégies une dimension supplémentaire: celle de la sobriété.

Ainsi, dans le cadre de la révision en cours de la Loi vaudoise sur l’énergie, la présente motion demande au Conseil d’Etat d’élaborer une base législative pour la mise en œuvre de mesures de sobriété énergétique.

Depuis quelques années, nous constatons la prolifération d’écrans publicitaires dans nos espaces publics, notamment dans les stations de métro, dans les vitrines, ou encore, dans la rue. Cette motion emboîte le pas au projet de loi déposé à l’Assemblée nationale française en 2019 estimant qu’il est aujourd’hui nécessaire de remettre en question leur présence croissante.

Nous estimons qu’en 2020, les autorités auraient dû utiliser les importants excédents budgétaires et les réserves financières de l’État pour accélérer le tournant écologique, renforcer le service public et pour soutenir de manière accrue les ménages modestes affectés par les conséquences économiques de la pandémie de COVID.