Grâce à un financement privé, le Répit, accueil d’urgence saisonnier géré par la Fondation Mère Sofia, a pu ouvrir un mois plus tôt, le premier novembre, avec une capacité de 100 places. 25 jours plus tard, la Fondation cesse de gérer le site pendant plusieurs jours, ne disposant pas des moyens pour assurer la sécurité des personnes accueillies et des personnes qui y travaillent.

Aujourd’hui, les réponses politiques ne peuvent plus attendre. Nous demandons urgemment l’ouverture de places supplémentaires qui permettent de couvrir tous les besoins. Nous demandons l’annualisation des places, comme exprimé en 2020 et 2022 par le Conseil communal de Lausanne. Nous demandons des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions d’accueil et de travail. Nous demandons un lieu décent pour le Collectif Jean Dutoit. Nous demandons que le Canton se dote d’une politique cantonale du logement social qui permette réellement aux personnes à la rue d’en sortir.

Depuis quelques années, nous constatons la prolifération d’écrans publicitaires dans nos espaces publics, notamment dans les stations de métro, dans les vitrines, ou encore, dans la rue. Cette motion emboîte le pas au projet de loi déposé à l’Assemblée nationale française en 2019 estimant qu’il est aujourd’hui nécessaire de remettre en question leur présence croissante.

Cela fait deux ans que nous entendons les politicien·nes parler de mesures sanitaires, les épidémiologistes de vaccination et les philosophes de liberté individuelle. Il se trouve malheureusement peu d’expert·es pour évoquer la crise structurelle profonde qui secoue notre système de santé, crise qui n’a pas attendu la pandémie pour fragiliser celles et ceux qui ont pour vocation de nous soigner. Nous avons il est vrai soutenu l’initiative pour des soins infirmiers forts, mais l’application de cette loi se heurtera à la majorité bourgeoise du parlement et, plus généralement, au cadre néolibéral qui régit notre système de santé.