Le groupe décroissance alternatives au conseil communal de Montreux a adressé cette interpellation à la municipalité, et plus particulièrement à son représentant à l’ARAS.

L’interpellation est motivée par :

La nouvelle de la fermeture du HUBLOT,  centre régional à Vevey pour l’accueil des « sans-abris », géré par Caritas, centre qui peut accueillir une vingtaine de personnes chaque soir. Je rappelle que cette fermeture est due, selon la presse, à deux facteurs : des punaises de lits et une équipe d’accueil en sous-effectifs. Elle devait rouvrir mi-novembre, mais elle reste fermée à cause des punaises invaincues.
Vu la conjoncture actuelle (augmentations de loyer, d’assurances et divers), on peut s’attendre à la multiplication du nombre de « sans-abris ».
Une période où le temps est pluvieux et se refroidit. La mort guette dehors.
 
Quelles solutions, autres que les diriger vers d’autres centres (Lausanne, Nyon, Yverdon) déjà débordants, nos communes envisagent-elles pour les « sans-abris » ?

Dans la suite d’un cycle de discussions sur l’urbanisme commencé au début de cette année, décroissance alternatives (da.) a tenu une matinée de réflexion ce 25 novembre 2023. Une position représentative du groupe concernant le Plan directeur communal (PDCom) y a notamment été définie.

Décroissance alternatives soutiendra le PDCom présenté par la municipalité. Le texte nécessite certes encore d’actualiser certaines informations, mais notre mouvement retrouve les objectifs de son programme dans les principes et mesures qui seront soumises au vote. 

Dans le rapport de la commission de gestion sur l’année 2021, on pouvait lire au chapitre sur le département de l’énergie, sous-chapitre programme bâtiment, que le budget attribué avait été épuisé au 25 novembre, impliquant la mise en attente de certains projets et leur report sur l’année 2022, comme pour les années précédentes.

Nous entrons dans la dernière partie de l’année, et au vu du contexte énergétique actuel, nous souhaitons que le Conseil d’État renseigne le Grand Conseil sur l’état des projets en cours dans le programme bâtiment. Nous avons donc l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’État :

Les différents projets du programme bâtiment prévus pour 2022, incluant le report des projets des années précédentes, pourront-ils être entièrement financés et menés en 2022 ?

Cette année, grâce à un financement privé, le Répit, accueil d’urgence saisonnier géré par la Fondation Mère Sofia, a pu ouvrir un mois plus tôt, le premier novembre, avec une capacité de 100 places. 25 jours plus tard, la Fondation cesse de gérer le site pendant plusieurs jours, ne disposant pas des moyens pour assurer la sécurité des personnes accueillies et des personnes qui y travaillent. La veille, ce n’était pas moins de 170 personnes qui se présentaient au Répit, montrant l’ampleur des besoins dans un contexte où COVID, crise énergétique et inflation entraînent une augmentation de la pauvreté et creusent encore plus l’écart entre la réalité de la rue et les réponses politiques.

La rapidité à laquelle la structure a atteint ses limites en dit long sur le manque de moyens octroyés, alors même que les acteurs terrain demandent depuis des années une augmentation des places à la hauteur des besoins, qu’ils relayent par ailleurs régulièrement auprès des autorités.

Envie de lire cet été ? Voici quelques ouvrages proposés par des membres de da.

L’état d’un certain nombre d’immeubles propriétés de la commune est déplorable, fruit d’années de manque d’entretien et d’investissements dans des rénovations. Outre leur vétusté, ces bâtiments sont des gouffres à énergie, une aberration à l’heure de l’urgence climatique reconnue. Le plan des investissements et la communication 4/2023 attestent que la municipalité en a pris conscience et va s’atteler à rattraper le retard.

Ces interventions vont améliorer la situation à moyen terme. Mais dans l’immédiat, des locataires de la commune, dont des familles avec enfants ou des retraité·es, sont contraint·es de vivre dans des conditions de températures intolérables, même en chauffant au maximum, alors que d’autres restreignent le chauffage par crainte de ne pouvoir payer leurs factures. Des locataires dépendant de propriétaires / régies privées sont dans la même situation, mais notre conseil et notre municipalité ne peuvent que se montrer exemplaires en espérant être suivis par le privé.

Grâce à un financement privé, le Répit, accueil d’urgence saisonnier géré par la Fondation Mère Sofia, a pu ouvrir un mois plus tôt, le premier novembre, avec une capacité de 100 places. 25 jours plus tard, la Fondation cesse de gérer le site pendant plusieurs jours, ne disposant pas des moyens pour assurer la sécurité des personnes accueillies et des personnes qui y travaillent.

Aujourd’hui, les réponses politiques ne peuvent plus attendre. Nous demandons urgemment l’ouverture de places supplémentaires qui permettent de couvrir tous les besoins. Nous demandons l’annualisation des places, comme exprimé en 2020 et 2022 par le Conseil communal de Lausanne. Nous demandons des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions d’accueil et de travail. Nous demandons un lieu décent pour le Collectif Jean Dutoit. Nous demandons que le Canton se dote d’une politique cantonale du logement social qui permette réellement aux personnes à la rue d’en sortir.

Le besoin d’une stratégie cantonale de la politique sociale du logement est ressorti le 14 septembre 2022, lors d’une table ronde qui a réuni des actrices et acteurs du monde associatif ainsi que les autorités publiques concernées par les hébergements d’urgence. Outre “l’importance des ressources financières pour pallier le manque de lits, la nécessité d’une pluralité de réponses à ce problème complexe, mais aussi le besoin d’un personnel formé pour assurer l’encadrement des bénéficiaires”, la question des rôles Canton-communes a été abordée. Ainsi, il est souligné que “la coordination entre les communes et le Canton doit également être renforcée, en développant une vision globale et concertée.”

Dans le but de définir une stratégie cantonale de la politique sociale du logement, le présent postulat demande au Conseil d’État de mettre sur pied un inventaire des actions et des prestations mises en place par les communes et les associations dans le canton. Nous demandons que cet inventaire permette de dresser un état des lieux, sur la base des retours du terrain, des enjeux relatifs à la politique actuelle du logement dans le canton.

Lundi, le collectif 43m2 a investi les jardins de la Haute école de travail social (HETSL) pour y construire un hébergement d’urgence transitoire. Il fait suite à l’évacuation d’un premier hébergement installé à Beaulieu et constitue une réponse à l’inertie politique des autorités cantonales et municipales face à l’urgence de la situation. Ensemble à Gauche réitère son soutien inconditionnel au collectif 43m2 et à ses sympathisant·e·x·s. Nous vous encourageons toustes largement à prendre connaissance de ses revendications et à signer sa pétition.

Les associations actives dans les dispositifs d’accueil d’urgence ont à nouveau tiré la sonnette d’alarme : le dispositif d’hébergement d’urgence est dépassé. Dans un contexte d’augmentation des inégalités exacerbé par la pandémie, les demandes augmentent encore et le système est saturé.

Afin d’améliorer la situation dans l’immédiat, des revendications ont été adressées par des collectifs au Conseil d’État : garder l’ensemble des structures ouvertes durant toute l‘année et ainsi mettre fin à la politique du thermomètre, augmenter le nombre de places d’accueil afin de répondre aux besoins, et mettre fin à la pénalisation du camping sauvage, dernier rempart aux aux personnes refusées dans les structures.