Le groupe décroissance alternatives (da.) se désole du refus par le PLR à l’unanimité, par l’UDC à l’unanimité, par Montreux Libre en large majorité, de la demande de déclaration de l’urgence climatique et d’un plan climat pour la commune de Montreux.

Avec ce refus, les représentants de ces partis affirment à la fois leur mépris de l’avenir et des conditions de vie des futures générations, la peur de bousculer des habitudes trop ancrées, leur préférence d’un petit confort égoïste, l’incapacité de comprendre autre chose que le profit à court-terme, une complète inconscience des enjeux cruciaux à affronter et, en plus, l’absence de volonté d’assumer leur part de responsabilité face à l’urgence climatique que plus aucune personne raisonnable n’ose minimiser.

Dans la suite d’un cycle de discussions sur l’urbanisme commencé au début de cette année, décroissance alternatives (da.) a tenu une matinée de réflexion ce 25 novembre 2023. Une position représentative du groupe concernant le Plan directeur communal (PDCom) y a notamment été définie.

Décroissance alternatives soutiendra le PDCom présenté par la municipalité. Le texte nécessite certes encore d’actualiser certaines informations, mais notre mouvement retrouve les objectifs de son programme dans les principes et mesures qui seront soumises au vote. 

Dans le cadre du déploiement du crédit-cadre de 50 millions de francs pour les infrastructures touristiques « 4 saisons » voté par le Grand Conseil, le Conseil d’Etat a annoncé sa décision de renforcer son soutien à la rénovation du centre de congrès de Montreux (2M2C) afin d’optimiser la performance énergétique du bâtiment. Cette aide constitue une aide à fonds perdus d’un montant de 10 millions de francs, dont 8’300’000 sont issus de ce crédit-cadre. Si, dans un contexte de transition, un plus ample soutien étatique en matière d’économie d’énergie sur les bâtiments est important, le lien entre la transition des régions de montagne au tourisme 4 saisons et ce projet ne nous semble pas si évident.

L’actualité a remis sur le devant de la scène vaudoise l’actuelle économie fermée du béton. Monopolisée par deux acteurs privés, elle met en difficulté une réduction du recours au béton ou encore l’utilisation de matières premières alternatives. L’impact de cette «économie du gaspillage»1 est si grand qu’il faut la changer. Si des alternatives reconnues existent, elles ne trouvent pas de place dans le système actuel, lucratif pour les concernés. L’impulsion pour casser ce système et le rendre plus durable manque. Un volontarisme politique est nécessaire, par exemple par l’introduction de normes ou de mesures financières rendant ces manières de faire financièrement inintéressantes. 

Dans le rapport de la commission de gestion sur l’année 2021, on pouvait lire au chapitre sur le département de l’énergie, sous-chapitre programme bâtiment, que le budget attribué avait été épuisé au 25 novembre, impliquant la mise en attente de certains projets et leur report sur l’année 2022, comme pour les années précédentes.

Nous entrons dans la dernière partie de l’année, et au vu du contexte énergétique actuel, nous souhaitons que le Conseil d’État renseigne le Grand Conseil sur l’état des projets en cours dans le programme bâtiment. Nous avons donc l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’État :

Les différents projets du programme bâtiment prévus pour 2022, incluant le report des projets des années précédentes, pourront-ils être entièrement financés et menés en 2022 ?

Envie de lire cet été ? Voici quelques ouvrages proposés par des membres de da.

Le 31 janvier 2023, le Grand Conseil a accepté à une large majorité la motion transformée en postulat intitulée « Écrans dans l’espace public: incompatibilité climatique » déposée par notre camarade Elodie Lopez.

Le groupe Ensemble à gauche et POP s’est engagé en faveur d’une action publique adressant les conséquences et les causes du risque de pénurie d’électricité. Il continuera de le faire dès mardi : il s’intéressera au secteur de la culture, après s’être positionné du côté des plus vulnérables face à la hausse des prix, mais également en faveur de mesures de sobriété et du refus de rouvrir la porte aux hydrocarbures dans le canton.

Les pénuries d’électricité et d’énergie annoncées pour l’hiver prochain illustrent les risques que comporte la dépendance aux énergies fossiles. Elles devraient inciter toutes les autorités politiques à accélérer la mise en place des énergies renouvelables et à prendre enfin les mesures que les mouvements pour le climat demandent depuis longtemps pour diminuer la consommation d’énergie.
A rebours de ce bon sens, on assiste à une tentative d’utiliser la crainte des pénuries pour relancer l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles (sans même parler du nucléaire). Dans une interview à 24 heures du 24 juin 2022, Philippe Petitpierre, président des sociétés Gaznat et Petrosvibri expliquait avoir été contacté par les autorités vaudoises pour relancer le projet d’extraire du gaz de son forage déjà existant à Noville. Dans la foulée, une alliance PLR-UDC a déposé au Grand Conseil une proposition visant à revenir sur la loi votée en 2018 qui interdit la recherche et l’extraction d’hydrocarbures sur le territoire cantonal.

La commune de Vevey est le premier actionnaire de Holdigaz avec 10.08 %. Holdigaz possède 34% de Petrosvibri directement et une dizaine de % indirectement (Holdigaz possède 15,56 % de Gaznat qui lui-même possède 66% des actions de Petrosvibri). Sans exagérer l’influence qu’elle peut avoir, la commune de Vevey ne peut être indifférente à la politique énergétique que développera cette société. Restera-t-elle un dinosaure du fossile ou se reconvertira-t-elle en acteur de la transition énergétique ? Cette question est d’actualité, car Holdigaz tiendra sa prochaine assemblée générale annuelle le mercredi 28 septembre 2022.

Ensemble à Gauche dénonce le projet climaticide des lobbies du gaz et du PLR, de l’UDC et du Centre vaud en faveur de l’extraction d’hydrocarbures sous le Léman. Ce projet illustre la prolongation de logiques insoutenables à long terme, pour sauver à court terme un modèle de société qui va dans le mur. EàG regrette l’absence de politiques à la hauteur des enjeux de la transition énergétique. La coalition Ensemble à Gauche continuera d’intervenir au Grand Conseil en faveur de mesures compatibles avec une société viable à long terme. La coalition appelle et organise des interventions coordonnées dans les conseils communaux vaudois pour s’opposer au projet.

Cette période de pénurie énergétique, ne doit pas être un prétexte pour fermer les yeux sur les causes des désastres écologiques et pour accélérer le cours de notre société vers le mur où elle se fracassera. Nous appelons à un plan de sobriété énergétique allant de pair avec un développement rapide des énergies renouvelables et une accélération conséquente de l’assainissement énergétique des bâtiments. C’est pourquoi Ensemble à Gauche a déposé une motion pour une législation en faveur de la sobriété énergétique lors de ce premier jour de la législature 2022-2027.