Comme le démontre le rapport du Conseil Fédéral sur l’avenir de la politique suisse en matière de drogue, le modèle répressif dur n’est pas souhaitable. Celui-ci coûte non seulement extrêmement cher mais surtout s’avère avoir des répercussions négatives. Un modèle purement répressif a pour effet d’augmenter les risques sanitaires liés à la qualité des substances ; d’isoler socialement les consommateur·ice·s en stigmatisant leur addiction et de faire perdre tout contrôle sur le marché.

En matière de répression, la situation vaudoise actuelle est particulièrement préoccupante. Alors même que le principal objectif de la politique des 4 piliers est d’élargir les champs d’actions au-delà de la répression, des dires du CE, « l’aspect répressif a été une priorité par rapport aux autres stratégies des 4 piliers ». Tant et si bien qu’il se heurte aujourd’hui à ses propres limites : lenteur de la chaîne pénale, surpopulation carcérale, persistance du deal de rue. 

A la suite de l’appel des communes de Vevey, Yverdon et Lausanne, le Conseil d’Etat a annoncé prendre des mesures dans les champs répressifs et sociosanitaires, mais ce sont principalement les mesures répressives qui ont depuis fait l’objet d’une visibilité accrue, que cela soit en termes d’annonces et de bilan. La présente interpellation souhaite un retour plus global et détaillé sur la mise en œuvre de la politique des quatre piliers avec un retour également sur les mesures proposées par le Conseil d’Etat.

Depuis 2020, le Canton de Vaud a mis en place au sein de la DIVAS (Division des affaires spéciales) le Détachement d’investigations spéciales policières (DISPO) qui mène les enquêtes dans les affaires délicates portant sur des cas de violence policière sur mandat de la Division affaires spéciales (DIVAS) du ministère public.

Le DISPO n’a pas fait l’objet d’un bilan cantonal mais il a été rendu public qu’il a été sollicité à plusieurs reprises. Un premier retour a été demandé dans une interpellation déposée par Mathilde Marendaz qui est toujours sans réponse depuis plus d’une année. Pourtant, il serait utile d’avoir des éléments de la part des acteurs concernés (police cantonale, Ministère public) sur la manière dont le DISPO est mis en œuvre afin de pouvoir les analyser à l’aune des observations et recommandations d’organisation externes déjà publiées. Avec mes collègues Sylvie Podio, Alexandre Démétriadès et Blaise Vionnet, nous demandons donc des informations précises sur la manière dont le DISPO fonctionne au sein du DIVAS.

La nouvelle Convention du Canton visant à recalculer les ressources allouées aux écoles spécialisées a fait grand bruit au moment où l’institution le Foyer a failli fermer ses portes après s’être vu diminuer ses postes de travail. Après avoir posé 3 questions orales dont les réponses du Conseiller d’Etat Borloz divergent fortement des échos du terrain, nous déposons une interpellation afin d’obtenir des explications sur cette réforme.

Nous avons déposé une initiative interpartis à l’attention des chambres fédérales pour que le Conseil fédéral reconnaisse l’État Palestinien. Nous invitons les parlementaires d’autres Cantons à en faire de même pour augmenter la pression sur le Conseil fédéral.

Pour qu’une stratégie en 4 piliers axée sur la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression soit efficace, il est crucial de différencier les types de consommateurs auxquels ces stratégies s’adressent. Jeunes, moins jeunes, cadres, personnes marginalisées ou fragilisées : les profils sont radicalement différents, parfois surprenants. Ils nécessitent des approches de prévention et de soin adaptées.

A travers le postulat, nous invitons le Conseil d’État à étudier ainsi qu’à présenter les différents profils de consommateurs de substances et formuler des propositions de mesures en matière de politiques de prise en charge, de réduction des risques et de prévention adaptées tenant compte des différents profils préalablement identifiés.

En 2021, le Grand Conseil acceptait un postulat en faveur d’une meilleure prévention en milieu scolaire, qui pourrait encore être renforcée. Actuellement, le Grand Conseil attend le traitement d’un postulat Bonvin visant à mieux travailler sur les problèmes de racisme systémique. Dans le rapport de commission, le Conseil d’Etat mentionne notamment une stratégie d’intégration dans laquelle la question du racisme prend une place importante.

Le Conseil d’Etat s’est positionné et a condamné les tags de Payerne, rappelant son attachement aux valeurs de respect et d’égalité. Le fait que de tels propos puissent encore s’exhiber publiquement malgré les efforts de prévention interrogent.

Alors que la population vaudoise sera prochainement amenée à voter sur un salaire minimum, le Conseil d’Etat ne dispose pas de données précises sur le phénomène des travailleur·euse·s pauvres sur son territoire. Nous avons déposé un postulat pour obtenir une étude.

Mardi, le Grand Conseil a refusé de renvoyer au Conseil d’Etat la pétition lancée par les enseignant.e.s. de 1-2 P et ce, malgré un bon accueil en commission. Si le vote négatif a été un coup dur et un très mauvais message envoyé par le parlement, la teneur des débats reste ce qui a été le plus estomaquant de cet après-midi de débats.

La première version, datant de 2020 était jugée largement insuffisante par un audit de l’EPFL notamment. En effet, les mesures proposées n’auraient permis une baisse d’émission CO2 de seulement 8%, contre les 50%-60% avancés. Malheureusement, et bien que la nouvelle version admette explicitement les manquements de la précédente, elle ne développe guère en quoi et comment les nouvelles mesures proposées sont plus ambitieuses.

Les enfants placés dans les 5 internats avec école du Canton sont privés depuis des années de certificats ou attestations de fin de scolarité. Nous avons déposé une interpellation pour que le Conseil d’État clarifie la situation et nous informe sur les réflexions et les pistes envisagées par la DGEO et la DGEJ.