Comme le démontre le rapport du Conseil Fédéral sur l’avenir de la politique suisse en matière de drogue, le modèle répressif dur n’est pas souhaitable. Celui-ci coûte non seulement extrêmement cher mais surtout s’avère avoir des répercussions négatives. Un modèle purement répressif a pour effet d’augmenter les risques sanitaires liés à la qualité des substances ; d’isoler socialement les consommateur·ice·s en stigmatisant leur addiction et de faire perdre tout contrôle sur le marché.
En matière de répression, la situation vaudoise actuelle est particulièrement préoccupante. Alors même que le principal objectif de la politique des 4 piliers est d’élargir les champs d’actions au-delà de la répression, des dires du CE, « l’aspect répressif a été une priorité par rapport aux autres stratégies des 4 piliers ». Tant et si bien qu’il se heurte aujourd’hui à ses propres limites : lenteur de la chaîne pénale, surpopulation carcérale, persistance du deal de rue.
A la suite de l’appel des communes de Vevey, Yverdon et Lausanne, le Conseil d’Etat a annoncé prendre des mesures dans les champs répressifs et sociosanitaires, mais ce sont principalement les mesures répressives qui ont depuis fait l’objet d’une visibilité accrue, que cela soit en termes d’annonces et de bilan. La présente interpellation souhaite un retour plus global et détaillé sur la mise en œuvre de la politique des quatre piliers avec un retour également sur les mesures proposées par le Conseil d’Etat.