décroissance alternatives (da.) se réjouit de présenter, dans le cadre de la coalition Ensemble à Gauche, une liste diversifiée et combative pour le district de la Riviera. Notre campagne aux couleurs de la décroissance réaffirmera la nécessité d’un changement radical de politique face à l’urgence climatique, sociale, et sanitaire.

La crise climatique ne peut plus être ignorée. Ces derniers mois, nous avons constaté des phénomènes météorologiques inquiétants, y compris en Suisse : débordement du lac de Neuchâtel, tempêtes, pluies ininterrompues durant l’été, etc. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) l’annonçait depuis des années, son dernier rapport le confirme : l’existence de l’humanité sur la planète Terre est menacée. Cette menace n’est plus seulement dénoncée dans des rapports, elle se manifeste clairement dans notre quotidien.

L’urgence climatique fait l’unanimité scientifique et suscite de nombreuses mobilisations. Le changement climatique s’immisce dans notre quotidien, nous confrontant aux conséquences qui nous avaient été annoncées et ne feront que se multiplier. Pourtant, les autorités ne font toujours pas porter la responsabilité et la charge de cette situation aux véritables responsables.

Ces dernières années, les autorités ont multiplié les allégements fiscaux en faveur des contribuables les plus riches et des grandes entreprises – lesquels sont par ailleurs à l’origine des plus importantes pollutions. Pour les grosses fortunes et les très hauts revenus, le canton de Vaud est aujourd’hui un paradis fiscal.

Dans le canton de Vaud, le service public est historiquement sous-développé. Il fait l’objet d’une politique d’austérité imposée par la coalition PS-PLR et ses satellites depuis plus de vingt ans. Cela a fait des dégâts considérables : on manque de place, de personnel et de ressources pour répondre aux besoins de la population. Une tout autre politique est urgente et nécessaire et exige que l’on s’en donne les moyens.

La valeur attribuée par le capitalisme à nos activités et nos savoir-faire selon ses propres critères de profit ne doit plus définir la qualité de nos existences. Une minorité possédante accapare l’essentiel de nos moyens de production, met au travail le reste de la population et engrange le fruit de sa production, tout en détruisant la planète. Il est temps de changer de système.

Le plan directeur cantonal prévoit un canton de 94O’OOO habitandes à l’échéance 2O3O. La politique économique et fiscale poursuit cet objectif et cherche en permanence à accroître le nombre d’entreprises et d’emplois. Cette politique est contradictoire avec la prise en compte de l’urgence climatique. Nous voulons que ce dogme de la croissance soit remis en cause, que l’organisation et l’utilisation du territoire soit débattue et décidée démocratiquement par l’ensemble des personnes qui l’habitent. Nous voulons également que le droit au logement soit reconnu.

Malgré un renouveau puissant des mouvements féministes en Suisse manifesté, notamment, par la grève féministe de 2O19, la pandémie est venue creuser les inégalités existantes, faisant reculer des années de progrès et retardant d’une génération le moment où l’égalité des genres pourrait être atteinte. Mener une politique cantonale vigoureuse en faveur de l’égalité et contre les discriminations de genres est une nécessité.

La Suisse et le canton de Vaud sont impliqués dans une exploitation néo-coloniale du Sud global. Les intérêts financiers, source principale des conflits et de la précarité dans le monde, sont accueillis à bras ouverts. Cette implication mondiale n’empêche pas un racisme au quotidien. Nous revendiquons une politique cantonale antiraciste décoloniale et solidaire.

Quand montent les revendications, les gouvernements ont tendance à réagir en renforçant les pouvoirs exécutifs face aux législatifs, les pouvoirs centraux face aux locaux, et de manière générale à recourir à l’autoritarisme et à la répression. Ne laissons rien passer !