Cela semblait évident: jouer sur l’insécurité, promettre une solution miracle, marginaliser décroissance alternatives (da). dans un vote populaire. Et pourtant, les Veveysannes et Veveysans ont au contraire suivi da. et le comité NON aux caméras, et ont refusé la vidéosurveillance autour de la Gare, par 1100 voix de majorité. Nous soulignons que ce mauvais projet nettement rejeté était soutenu par la large majorité des partis et de la Municipalité. Cette victoire confirme la légitimité de notre campagne et justifie pleinement la rupture de collégialité de notre syndic.
L’offre proposée par Caritas pour la Riviera, soit 22 places d’hébergement d’urgence, outre les problèmes urgents de disponibilité de locaux afin de garantir la continuité de l’accueil, se révèle insuffisante face aux enjeux sociaux concernant les personnes sans-abris5 . Chaque année, des personnes sans solutions de logements durables sont contraintes soit de dormir dehors soit de rejoindre une autre commune vaudoise dans l’espoir d’y obtenir un lit pour la nuit. A Vevey et dans les communes voisines, l’Association Régionale d’Action Sociale Riviera (ARAS) a notamment pour but d’appliquer la Loi sur l’action sociale vaudoise (LASV) du 2 décembre 2003, dont l’article 4a prévoit un droit à une aide d’urgence, en particulier en ce qui concerne le logement. Or, le dernier rapport d’activité de l’ARAS (de 2023) ne faisant aucune mention de l’hébergement d’urgence.
Le Conseil Communal souhaite que la Municipalité adopte une démarche proactive vis-à-vis de la problématique du sans-abrisme, avec l’objectif de renforcer la coordination intercommunale et de faciliter sa mise en œuvre.
En collaboration avec Tom Wahli (les Verts) et Jérôme Christen (Vevey Libre), nous avons envoyé la présente interpellation au bureau du conseil communal, aux chef·fes de groupe, à la municipalité. Le bureau, ou le président, n’ont pas voulu la mettre à l’ordre du jour du conseil communal du 19 juin. Nous l’avons donc abordée sous forme abrégée au point divers de cet ordre du jour (qui permet de poser des questions à la Municipalité). Le président du conseil communal a interdit cette prise de parole, entravant ainsi le droit des membres du conseil de poser des questions. Nous la publions ici. Notre préoccupation est celle de la collision entre deux projets, celui de la vidéosurveillance et celui de la réfection de la place de la Gare dans le cadre d’AggloRivelac.
Le comité favorable à ce préavis, constitué des partis de centre-droit et du parti socialiste, ainsi que la majorité de la Municipalité tentent de faire croire à la population que l’objet du vote concerne également les mesures sociales. Il s’agit d’un réarrangement des faits, puisque ces dernières devront, quel que soit le résultat du vote, faire l’objet d’une décision du Conseil communal en décembre de cette année lors de la validation du budget 2026. Comme tous les groupes se déclarent favorables à ces mesures, il ne fait aucun doute qu’elles seront soutenues le moment venu. Le seul objet de ce référendum est bien l’installation ou non d’un des plus grand système de vidéosurveillance de l’espace public en Suisse !
Chères Veveysannes, chers Veveysans, le 29 juin prochain, vous vous prononcerez sur le référendum communal sur le projet de la Municipalité d’installer quarante-quatre caméras de vidéosurveillance sur une surface de 75’000 m2 autour de la gare de Vevey. Notre mouvement politique vous exprime les raisons qui l’incitent à s’opposer à cette mesure.
Les questions du deal de rue, du sentiment d’insécurité qu’il suscite et des moyens d’en limiter l’ampleur sont importantes. Les mesures proposées par la municipalité, notamment la vidéosurveillance, méritent d’être débattues sur la base d’informations sérieuses et de bonne foi. Décroissance alternatives (da.) regrette que la publication «Municipalité en bref» du 4 mars 2025 n’aille pas dans ce sens.
Quentin Talon a déposé un postulat au conseil communal de Montreux pour un lieu de mémoire dédié à la lutte contre le fascisme en Suisse. Malheureusement, et malgré le soutien large à gauche, la majorité de droite, Montreux Libre inclus, ont fait échouer cette proposition.
Le budget 2025 a été voté dans un contexte politique tendu. Malgré un budget raisonnable présenté par la municipalité, avec une marge d’autofinancement supérieure à l’année dernière, le budget a été attaqué par une coalition des partis du centre et de la droite, incitant la Municipalité à proposer de renoncer à certaines augmentations de budget pour trouver un chemin de compromis. Au conseil communal, nous avons accepté une partie des amendements non douloureux et défendu avec vigueur les projets qui nous paraissaient indispensables.
Répondre à Vevey libre concernant les finances de la commune de Vevey (voir « Finances communales, le nécessaire et le possible ») mérite quelques développements factuels. Le texte qui suit ne prétend pas à l’exhaustivité scientifique . Nous pensons cependant qu’il donne quelques bases de réflexion utiles.
Vevey Libre (VL) proclame sur son site « La Municipalité sous l’influence de la gauche ultra dépense sans compter » et « il faut mettre un frein aux dépenses ! » (1) . Du fait de sa représentation à la municipalité, et à un poste stratégique, VL est-il bien placé pour faire la leçon à la prétendue « gauche ultra» ? N’est-ce pas incohérent de vanter les réalisations de son municipal, tout en critiquant les dépenses qui les financent ?
À lire VL, les finances communales sont proches du gouffre. Cet alarmisme a tout à voir avec l’approche (déjà !) des prochaines élections, et peu avec la réalité. En fait, la situation des finances communale est plutôt saine, et sans commune mesure avec ce qu’on peut lire parfois sur les réseaux sociaux (2) . Un seul exemple ici : le rapport entre l’endettement et les revenus de la commune est très largement en dessous de la limite recommandée par les autorités cantonales (3) .
On pourrait également croire que les dépenses de la commune ont connu une ascension vertigineuse. En fait, si l’on prend les chiffres des comptes (réels et approuvés), les charges ont augmenté entre 2021 et 2023 de 3,91 % alors que les recettes ont augmenté de 4,55 %. Concernant les dépenses prévues au budget (et pas forcément réalisées), elles augmentent de 4,57% entre 2021 et 2024. Où est la catastrophe ?
Il faut également tenir compte de la marge d’autonomie limitée de la commune. La Municipalité et le Conseil Communal n’ont pas de pouvoir réel de décision sur une série de dépenses, qui résultent de lois cantonales ou d’accords régionaux.
Face à celleux qui attribuent la responsabilité d’une situation financière prétendument mauvaise à la « gauche ultra », il est légitime d’examiner qui dépense quoi, à la lumière des comptes 2023.
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