Communiqué de presse
Face à la pénurie énergétique: solidarité, sobriété et renouvelables
Le groupe Ensemble à gauche et POP s’est engagé en faveur d’une action publique adressant les conséquences et les causes du risque de pénurie d’électricité. Il continuera de le faire dès mardi : il s’intéressera au secteur de la culture, après s’être positionné du côté des plus vulnérables face à la hausse des prix, mais également en faveur de mesures de sobriété et du refus de rouvrir la porte aux hydrocarbures dans le canton.
Si la menace d’une pénurie d’électricité plane depuis quelques mois, un tel épisode était à attendre de même que ses conséquences sur la population. Le groupe Ensemble à gauche et POP s’est engagé depuis plusieurs mois afin de se saisir de ce thème et il continuera de le faire dès aujourd’hui autour de trois mots : solidarité, sobriété et renouvelables.
Nous ne sommes pas sur un pied d’égalité devant le risque de pénurie. En matière de logement par exemple, l’augmentation des charges pourrait empêcher des locataires de payer leur loyer. Nous avons demandé comment le Conseil d’État allait s’engager afin d’éviter la mise en demeure des locataires vaudois-e-x-s qui pourraient être concerné-e-x-s. Selon ses réponses, nos préoccupations seront relayées aux autorités compétentes, la législation actuelle ne permettant pas au canton de s’engager davantage. Dans les conditions actuelles, cet engagement est insuffisant. Ainsi, afin d’aider les plus touché-e-x-s, notre député Marc Vuilleumier a déposé au nom du groupe une motion demandant une aide financière de l’État pour les contribuables modestes et la classe moyenne inférieure.
La gratuité des transports publics, une mesure que nous défendons depuis des années et qui a fait aboutir une initiative populaire cantonale, serait plus que bienvenue dans le contexte actuel: il s’agirait d’une mesure en faveur du pouvoir d’achat des vaudois-e-x-s – qui seront touchés par l’augmentation des prix –, garantissant du même coup l’attractivité des transports publics nécessaire au transfert modal que nous devons viser.
La question de l’indexation des salaires est également cruciale pour faire face à la hausse des prix, en particulier dans les secteurs les plus précaires. Notre députée Joëlle Minacci intervient ainsi à la rentrée en faveur du secteur culturel, troisième secteur le plus précaire en Suisse, dont les salaires dépendent en grande partie des subventions attribuées aux associations et fondations. Elle demandera au Conseil d’État s’il compte revoir ses subventions en ce sens.
La situation actuelle doit nous questionner sur la manière dont nous utilisons l’énergie que nous avons à disposition. Dans les discussions à l’ordre du jour de la séance du Grand Conseil d’aujourd’hui, notre député Hadrien Buclin intervient sur la proposition de décret du Conseil d’État liée à la sortie du chauffage électrique afin que celle-ci soit plus rapide, à l’horizon 2030 au lieu de 2038.
En matière de logement, le CE nous a rassuré sur ses intentions de promouvoir des compteurs individualisés pour les ménages lorsque nous l’avons interrogé en septembre dernier. D’autres mesures seront nécessaires, par exemple, évaluer la légalité des écrans publicitaires dans l’espace public en regard de leur coût énergétique, une proposition que nous avons déposée par voie de motion et qui sera prochainement débattue au parlement.
Dans ce contexte, une base législative permettant d’orienter une stratégie énergétique cohérente est néanmoins nécessaire : c’est pour cette raison qu’une motion demandant que la révision de la loi sur l’énergie intègre la dimension de sobriété énergétique a été déposée au nom du groupe par notre députée Elodie Lopez et sera prochainement discutée en commission. Plusieurs principes tenant compte du bien-être et de la qualité de vie des vaudois-e-x-s sont articulés.
Finalement, la situation actuelle ne doit pas être une excuse pour rouvrir la possibilité de forer en terres vaudoises afin de trouver des hydrocarbures. Notre députée Mathilde Marendaz a ainsi déposé une motion au nom du groupe afin que le canton intègre dans sa révision de la loi sur l’énergie les principes du traité international de non-prolifération des énergies fossiles. “Les énergies fossiles sont une impasse pour le climat, la planète, la sécurité et la paix”, écrit notre députée Mathilde Marendaz dans sa motion. Rouvrir les possibilités de forage en terres vaudoises est une fuite en avant.