Produire moins, partager plus, décider ensemble

La crise climatique ne peut plus être ignorée. Ces derniers mois, nous avons constaté des phénomènes météorologiques inquiétants, y compris en Suisse : débordement du lac de Neuchâtel, tempêtes, pluies ininterrompues durant l’été, etc. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) l’annonçait depuis des années, son dernier rapport le confirme : l’existence de l’humanité sur la planète Terre est menacée. Cette menace n’est plus seulement dénoncée dans des rapports, elle se manifeste clairement dans notre quotidien.

La crise climatique est une crise profonde et globale, celle d’un système capitaliste, productiviste et prédateur, nourri à ses racines par le colonialisme, le patriarcat et les rapports d’exploitation. Elle ne peut et ne doit pas être séparée de toutes les autres crises : économiques, sociales, sanitaires ; symptomatiques d’un système qui ravage la majeure partie de la planète et exploite 99 % de ses habitant·e·x·s ; le Sud global, les femmes et les minorités de genre en premier lieu.

Pour la petite minorité qui vit et profite de ce système, impossible d’en sortir. Pour elle, il est plus facile d’envisager la fin de notre civilisation que la fin de son pouvoir. Elle s’oppose et s’opposera aux mesures radicales, pourtant vitales.

Face à la catastrophe imminente, la démocratisation des moyens de production et la rupture avec le capitalisme sont nécessaires. Seul l’engagement d’une très large majorité de la population les rendra possibles. Une telle mobilisation est réaliste, comme le montre l’exemple de la convention citoyenne en France : les enjeux lui ont été clairement exposés, elle a eu le temps d’en discuter, et dès lors elle a adopté des mesures sérieuses, voire radicales (que le gouvernement s’est empressé de mettre de côté).

Aujourd’hui, nous avons besoin d’une révolution sociale, écologique et solidaire. Une révolution éco-socialiste, qui nécessitera de larges mobilisations dont les mouvements pour le climat sont de réjouissantes prémices.

L’action et l’engagement à l’échelle cantonale ne peut se passer d’une réflexion sur les enjeux globaux, car le canton de Vaud n’est pas – ne sera pas – épargné par les ravages des perturbations climatiques.

Depuis dix ans, le gouvernement vaudois est à majorité « rose-verte », et le parlement à majorité du centre et de droite. Or, à quelques exceptions près, la coalition gouvernementale mène, dans un consensus mou avec la majorité du parlement, une politique qui a des conséquences néfastes tant sur le plan écologique que social. Pour répondre aux besoins de la majorité de la population, il faut des mesures radicales. C’est dans cette perspective qu’Ensemble à Gauche présente ses candidatures au Conseil d’État et au Grand Conseil.