Débandade du patriarcat

Malgré un renouveau puissant des mouvements féministes en Suisse manifesté, notamment, par la grève féministe de 2O19, la pandémie est venue creuser les inégalités existantes, faisant reculer des années de progrès et retardant d’une génération le moment où l’égalité des genres pourrait être atteinte. Mener une politique cantonale vigoureuse en faveur de l’égalité et contre les discriminations de genres est une nécessité.

Ces inégalités viennent de loin, comme la résistance à leur abolition. Le système politique cantonal est toujours structuré par une culture patriarcale et binaire qui ne passe pas de la parole aux actes en matière de lutte contre les inégalités entre les genres et les violences systémiques à l’encontre des femmes et des personnes LGBTQIA+ (inégalités salariales persistantes, partage inéquitable du travail domestique gratuit, violences sexistes, homophobes, transphobes, etc.).

Atteindre l’égalité des genres

Pour cela, nous voulons :

  • Une mise en œuvre contraignante de la loi sur l’égalité salariale entre les genres.
  • L’introduction d’une obligation pour les communes de développer des crèches et garderies, seules ou en collaboration, pour répondre aux besoins d’accueil de toutes les familles.
  • La revalorisation salariale des professions de la petite enfance.
  • L’introduction d’un congé parental de trois mois s’ajoutant aux congés maternité et paternité, à partager librement entre les parents.

Pour une réelle politique de lutte et de prévention contre les violences sexistes et sexuelles, nous voulons :

  • La création d’un observatoire cantonal des violences sexistes et sexuelles, pour rendre concrètement compte de l’ampleur de ces violences.
  • Une politique cantonale de prévention et d’éducation autour de ces violences.
  • La reconnaissance à l’échelle du canton de la violence sexiste comme motif de demande d’asile et de migration.
  • Davantage de moyens financiers pour les associations actives dans les luttes féministes et contre les violences sexistes et sexuelles.
  • La mise en place d’une formation sérieuse à l’attention des corps sécuritaires sur les violences domestiques et liées au genre (prise de plainte, mesures de protection, etc.).