Police partout, justice nulle part

Quand montent les revendications, les gouvernements ont tendance à réagir en renforçant les pouvoirs exécutifs face aux législatifs, les pouvoirs centraux face aux locaux, et de manière générale à recourir à l’autoritarisme et à la répression. Ne laissons rien passer !

Ces dernières années, les mouvements sociaux ont connu un grand essor (Black Lives Matter, Grève Féministe*, Grève du Climat, Grève pour l’Avenir, XR, ZAD du Mormont, Quartier Libre Clendy-Dessous, notamment). Ces mouvements ont mobilisé une part non négligeable de la population. Loin de prendre à bras-le-corps les revendications de ces mouvements, les institutions, gauche gouvernementale comprise, ont sanctionné lourdement leurs actions, avec des peines allant jusqu’à la prison pour avoir simplement occupé des lieux privés. Sans surprise, le système se défend. Notre réponse sera de donner plus de place aux revendications militantes et aux initiatives de changement social.

Les mouvements d’opposition ne sont d’ailleurs pas les seuls à être la cible de la répression. Les personnes qui se distinguent par leur origine, leur apparence, leur statut social (SDF, mendiants), voire leur âge, sont trop souvent l’objet d’une « attention » disproportionnée et non bienveillante de la part des forces de police.

Nous voulons :

  • Suspendre immédiatement les membres de la police auteurs de violences ou de meurtres et faisant l’objet d’une procédure pénale.
  • Mettre immédiatement fin aux poursuites et aux mesures de surveillance contre les activistes politiques et les mouvements sociaux.
  • Faire reconnaître que l’état de nécessité face à l’urgence climatique est un juste motif de manifestation et de désobéissance civile.
  • Instaurer une instance indépendante de plainte pour les personnes victimes de violences policières.
  • Interdire les pratiques policières dangereuses comme le plaquage ventral et réduire le nombre d’agendes portant une arme à feu.
  • Donner une importance bien plus grande aux thèmes sociaux dans la formation des personnes travaillant à la sécurité de la population. La médiation et la formation sont des armes bien plus efficaces que la répression.
  • Augmenter les postes en travail social et mettre en place des mesures de médiation notamment dans les secteurs où la précarité est grande et qui méritent un soin particulier.
  • Concentrer les effectifs policiers sur la protection des personnes et la prévention (agressions tant domestiques que sur le domaine public, bagarres, comportements à risque).