L’annonce de la fermeture du Buffet Express de la gare de Vevey a suscité une immense émotion chez beaucoup d’habitandes de notre ville, mais également bien plus loin à la ronde. Cette émotion, cette colère aussi, témoignent de l’importance qu’a ce lieu pour les gens.

Nul besoin d’avoir fait une thèse en économie politique pour comprendre ce qui se joue là, de manière très simple et très transparente : le froid calcul des intérêts et du «paiement au comptant» exige dans sa logique même qu’un propriétaire – fut-il un organe en main publique comme CFF-Immobilier – puisse obtenir le taux de rendement le plus haut possible. Partout en Suisse, cette exigence de rentabilité fait des ravages, transformant les gares en centres commerciaux, fermant les buffets de gare traditionnels et posant sur les friches ferroviaires d’énormes projets immobiliers, Vevey en sait quelque chose depuis le projet «Cour aux marchandises».

Un problème planétaire; des compétences essentiellement fédérales et cantonales; des pouvoirs en matière de répression délégués à une association intercommunale, l’Association Sécurité Riviera, dotée d’un comité de direction et d’un Conseil intercommunal qui prennent leurs décisions de façon autonome; et enfin le constat largement partagé par toutes les autorités compétentes de «trente ans de lutte sans fin [et sans succès] contre le deal aux quatre coins du canton» . Et pourtant c’est la municipalité de Vevey qu’on somme d’agir pour résoudre le problème au plus vite.

Agir comment ? C’est là que les «yakas» se taisent, ou se contentent de ressasser avec véhémence les recettes uniquement répressives dont l’échec est partout constaté. Aucune contribution positive à la recherche de réelles solutions, mais un écho médiatique certain. C’est probablement leur seul but.

L’état d’un certain nombre d’immeubles propriétés de la commune est déplorable, fruit d’années de manque d’entretien et d’investissements dans des rénovations. Outre leur vétusté, ces bâtiments sont des gouffres à énergie, une aberration à l’heure de l’urgence climatique reconnue. Le plan des investissements et la communication 4/2023 attestent que la municipalité en a pris conscience et va s’atteler à rattraper le retard.

Ces interventions vont améliorer la situation à moyen terme. Mais dans l’immédiat, des locataires de la commune, dont des familles avec enfants ou des retraité·es, sont contraint·es de vivre dans des conditions de températures intolérables, même en chauffant au maximum, alors que d’autres restreignent le chauffage par crainte de ne pouvoir payer leurs factures. Des locataires dépendant de propriétaires / régies privées sont dans la même situation, mais notre conseil et notre municipalité ne peuvent que se montrer exemplaires en espérant être suivis par le privé.

décroissance alternatives (da.)  salue les quelque 2000 grévistes et 4000 manifestandes de la fonction publique vaudoise qui se sont mobilisaes ce lundi 23 janvier pour obtenir le maintien des salaires par l’indexation pleine et entière, et soutiendra la prochaine étape de la mobilisation le 31 janvier.

Nous nous réjouissons que la municipalité de Vevey, sur la base du mandat politique qui lui a été confié par la population et de ses compétences légale et réglementaire, ait pris la décision de fixer l’indexation à 3 %.

Le budget 2023 a été accepté au terme de deux séances de conseil communal. Notre résumé et bilan.

Les pénuries d’électricité et d’énergie annoncées pour l’hiver prochain illustrent les risques que comporte la dépendance aux énergies fossiles. Elles devraient inciter toutes les autorités politiques à accélérer la mise en place des énergies renouvelables et à prendre enfin les mesures que les mouvements pour le climat demandent depuis longtemps pour diminuer la consommation d’énergie.
A rebours de ce bon sens, on assiste à une tentative d’utiliser la crainte des pénuries pour relancer l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles (sans même parler du nucléaire). Dans une interview à 24 heures du 24 juin 2022, Philippe Petitpierre, président des sociétés Gaznat et Petrosvibri expliquait avoir été contacté par les autorités vaudoises pour relancer le projet d’extraire du gaz de son forage déjà existant à Noville. Dans la foulée, une alliance PLR-UDC a déposé au Grand Conseil une proposition visant à revenir sur la loi votée en 2018 qui interdit la recherche et l’extraction d’hydrocarbures sur le territoire cantonal.

La commune de Vevey est le premier actionnaire de Holdigaz avec 10.08 %. Holdigaz possède 34% de Petrosvibri directement et une dizaine de % indirectement (Holdigaz possède 15,56 % de Gaznat qui lui-même possède 66% des actions de Petrosvibri). Sans exagérer l’influence qu’elle peut avoir, la commune de Vevey ne peut être indifférente à la politique énergétique que développera cette société. Restera-t-elle un dinosaure du fossile ou se reconvertira-t-elle en acteur de la transition énergétique ? Cette question est d’actualité, car Holdigaz tiendra sa prochaine assemblée générale annuelle le mercredi 28 septembre 2022.

Les comptes-rendus du conseil communal recommencent. Ici, le résumé des deux séances du mois de juin qui ont clôturé la première année de cette nouvelle législature.

A Vevey le 17 mars 2022, puis à Montreux le 22 juin 2022, le conseil communal a validé le postulat intercommunal déposé par Décroissance alternatives qui vise à s’emparer de la problématique du non-recours aux prestations sociales, dont le taux se situe, selon différentes études, entre 20% et 50%. Par le biais de ce postulat, da. invite les municipalités de Vevey et Montreux à développer une stratégie de lutte globale contre la précarité et la précarisation grandissante des individus et des familles. 

Il s’agira d’un événement coloré et festif, qui nous emmènera bien loin de la noirceur déprimante de la consommation à outrance. Non pas pour oublier ou ignorer, mais pour célébrer ce qui mérite vraiment de l’être, ce qui nous rend vraiment heureux, à savoir la convivialité, la création, la sobriété, le partage, le don et le respect des autres êtres vivants et des objets. En somme, ce sera l’occasion d’affirmer que nous voulons « moins de biens, plus de liens ».

Le 26 novembre, au lieu de suracheter, rejoignez-nous au Color Friday !

Le harcèlement de rue est un phénomène d’ampleur dans les villes suisse. Une enquête lausannoise a révélé en 2016 que 72% des femmes entre 16 et 25 ans en avaient été victimes dans l’année. Le harcèlement de rue consiste en des paroles, des comportements ou des gestes irrespectueux, menaçants ou humiliants, ciblant une personne, ou des groupes de personnes, dans des lieux publics. Le harcèlement de rue est avant tout un harcèlement sexiste, puisqu’il touche principalement des femmes et des personnes LGBTIQA*. Le harcèlement de rue n’est pas l’apanage d’une classe sociale ou d’une origine, mais d’un genre : le masculin. En effet, dans l’énorme majorité, ce comportement est celui d’hommes, bien souvent  d’ici et installés, qui agissent, seuls ou en groupe,  de manière inadmissible. Rappelons que le harcèlement de rue n’est que la face plus ou moins visible de ces comportements,  la majorité des agressions sexistes violentes se passant dans la sphère privée.