Interpellation déposée au Conseil communal de Vevey par Décroissance-Alternatives et les Verts suite aux projets urbanistiques rejetés par voie de référendum.
Dimanche 10 juillet 2016 à 11h une action sur la place du Marché à Vevey
Au fil de nombreuses rencontres, organisées ou fortuites, vous nous posez des questions sur notre programme. Tant mieux, car l’un de nos objectifs est justement de faire renaître le débat politique ! À travers cet entretien, Yvan Luccarini y répond afin de vous convaincre que, si vous l’élisez à la Municipalité de Vevey, nos propositions pourront devenir une réalité concrète capable de modifier positivement le quotidien des Veveysan·ne·s. Notre candidat incarne, sans compromission, de fortes valeurs de gauche nécessaires à la fois au changement de cap et à l’équilibre de la future municipalité. En outre, il sait plus que quiconque concilier préoccupations écologiques et nécessités sociales. Il a également su montrer par son engagement politique local qu’il disposait des compétences, des qualités d’écoute, de consensus et enfin de l’ouverture nécessaires à l’exercice de la fonction de municipal. Yvan Luccarini représente donc le premier choix pour toutes celles et ceux qui pensent qu’un renouveau politique à Vevey est aussi nécessaire que possible. Questions élaborées suite à des rencontres avec la population veveysanne
Entretien avec Yvan Luccarini
notre candidat au deuxième tour
pour la Municipalité de Vevey
Comment en es-tu venu à faire de la politique ?
Ingénieur de formation, je suis longtemps resté bloqué sur une grille d’analyse scientifique des problèmes écologiques comme le changement climatique ou l’épuisement des ressources naturelles. Un jour, j’ai eu besoin de chercher des solutions concrètes et c’est au fil de lectures et de rencontres que j’ai découvert le mouvement de la décroissance. Ça m’a notamment ouvert les yeux sur l’importance d’intégrer les nécessités sociales à la vision écologique et de ne pas s’enfermer dans la seule protection de l’environnement. La première des décroissances que je souhaite, c’est bien celle des inégalités sociales.
Tu dis souvent que faire de la politique ne se limite pas aux institutions, qu’entends-tu par là ?
Aujourd’hui, quand on parle de politique, tout le monde pense d’abord à la politique institutionnelle, alors que faire de la politique, au sens étymologique du terme, c’est d’abord s’intéresser aux affaires publiques, à l’organisation de la cité, et participer à sa vie. Cette participation peut prendre différentes formes, par exemple s’engager dans une association, s’impliquer dans des activités au sein de la commune et pour ses habitants. Il y a aussi tout l’aspect militant, avec la signature de pétitions, et puis, en application de nos droits civiques, le lancement de référendums et d’initiatives. Enfin, on peut aussi s’impliquer dans un groupe ou un parti, c’est ça la politique institutionnelle.
Mais alors justement, quelles ont été tes raisons pour te lancer dans la politique institutionnelle ?
Cela s’inscrit dans la continuité d’expérimentations et d’actions visant à initier un autre « vivre ensemble » par mon engagement au sein du comité de plusieurs associations locales. Comme le journal Moins!, qui diffuse les idées de la décroissance en Suisse romande, l’organisation des marchés gratuits sous la Grenette et d’au moins 40 soirées de projections et de discussions visant à stimuler le débat politique local, la présidence de l’AQV (Association du Quartier de la Valsainte) qui organise chaque année un festival culturel visant à faire connaître et préserver ce quartier historique ou encore l’association La Fourchouette, qui propose un accueil de midi pour les écoliers avec des repas principalement végétariens qui suivent le rythme des saisons et de l’agriculture de proximité.
Quel dicastère t’intéresse prioritairement ?
Il faut d’abord savoir que les dicastères ne sont pas gravés dans le marbre et que la nouvelle municipalité peut très bien les redéfinir. Ensuite, comme la municipalité se constitue elle-même, cette répartition des dicastères sera le premier consensus à trouver et de mon côté il n’y a pas de domaine qui me donne de l’urticaire ! S’il faut donner des préférences, j’aimerais pouvoir mettre en œuvre nos propositions en matière d’aménagement de l’espace public et d’urbanisme. Les questions de la vie associative, culturelle et sportive ainsi que la politique familiale me semblent aussi être des domaines prioritaires pour mettre en place un meilleur « vivre ensemble ».
Quels seraient tes premiers objectifs en un début de législature ?
Sans souci d’ordre ni d’exhaustivité, voici quatre mesures qui me semblent répondre aux attentes des Veveysan·ne·s et qui pourraient rapidement devenir une réalité. Initier le débat démocratique sur l’urbanisme et l’aménagement de la place du Marché, rénover les immeubles « Avenue de Savoie », développer le jardinage urbain et ouvrir les places d’accueil de jour nécessaires pour répondre à la demande des familles.
Et enlever la pub, c’était juste de la provocation ?
Non, libérer l’espace de la publicité commerciale reste une de mes priorités. Il est important que nous puissions faire valoir notre droit de non-réception, comme sur notre boîte aux lettres ou dans l’annuaire téléphonique. Notamment pour nos bambins, car on estime qu’un enfant, avant de savoir lire, reconnaît déjà 70 logos de marques, et 400 à l’âge de dix ans. À titre de comparaison, à la fin du cycle primaire, la moyenne des enfants parvient à identifier tout au plus une trentaine d’espèces végétales…
La première mesure à prendre sera d’étudier le contrat qui lie la ville à la SGA pour savoir dans quels délais il est possible de le dénoncer, car malheureusement la municipalité actuelle l’a récemment renouvelé…
Malgré une très forte progression au conseil communal, Décroissance-Alternatives n’est pas encore tout à fait majoritaire à Vevey (rires). Comment espères-tu faire passer tes idées à la municipalité ?
Être à la municipalité juste pour faire chaque semaine un communiqué disant qu’on n’est pas d’accord avec les décisions majoritaires, ce serait inutile et ça ne m’intéresse pas. L’idée, c’est de construire des majorités sur un certain nombre de propositions qu’on fait, et donc essayer d’avoir des partenaires que l’on pense pouvoir convaincre. Et c’est clair que sur la majorité des sujets, il y a plus de chances d’y arriver avec des personnes qui privilégient la discussion, qui partagent certaines de nos valeurs et qui ont un fort ancrage dans la vie et la réalité locales.
Il ne faut pas non plus oublier que la municipalité n’est pas tout, et que c’est le conseil communal qui autorise la municipalité et les services à dépenser, en votant le budget annuel et les crédits pour tous les projets importants. Or la gauche n’y est pas majoritaire : 46 conseillers sur 100. Il faut donc là aussi trouver des partenaires pour construire des majorités.
Alors pourquoi te présentes-tu seul sur la liste Décroissance-Alternatives ?
Décroissance-Alternatives avait logiquement proposé aux Verts et au PS une liste à trois, avec un ou une candidat·e pour chaque groupe. Avec les résultats du premier tour, cette proposition donnait presque l’assurance que ces trois partis seraient à la municipalité. Malheureusement, le PS a exigé d’avoir deux candidat·e·s et de faire une campagne commune, une seule affiche, un seul tout ménage, en ne parlant que des points sur lesquels nous étions d’accord. Ça aurait été une façon de nier la diversité au sein de la gauche, de cacher les divergences, qui sont bien réelles. En plus, j’ai tendance à penser qu’avoir une majorité à quatre à la municipalité n’est pas un avantage pour trouver des majorités au conseil communal.
Mais cet épisode est derrière nous, je n’ai pas envie de le ressasser indéfiniment et je préfère défendre nos propositions.
Je comprends bien cette envie, mais quand même, de quelles divergences parles-tu ? Quand on lit les programmes, on n’en voit guère !
Ce qui est écrit n’est pas tout, il faut aussi voir ce qui se fait réellement. Un seul exemple, mais pas des moindres, le logement. Il y a dix ans, le PS avait mis à son programme « faire acheter par la Ville un ou plusieurs immeubles anciens arrivant sur le marché afin de maintenir des logements à loyers modérés, en y faisant, si nécessaire, des rénovations douces ». Il a fallu faire un référendum et le gagner pour empêcher que la majorité municipale socialiste fasse le contraire de cette promesse à l’avenue de Savoie ! Il était donc essentiel de garder notre liberté de critique et de proposition dans cette campagne.
Il y a aussi actuellement une grosse divergence sur la révision de l’imposition des entreprises, visible pour tout le monde puisqu’on vote aussi sur cela le 20 mars (cf. p. 7). Accepter la proposition du PS — qui est pour cette révision — c’était nous taire sur cette votation, alors que nous avons participé au référendum et que nous sommes membres de la coalition qui défend le NON. Ça n’était pas acceptable.
On peut passer à autre chose de plus réjouissant ?
Tu souhaites un « urbanisme démocratique ». Pourquoi ? Que reproches-tu à la façon dont ça s’est passé jusqu’à maintenant ?
Il n’y a qu’à regarder les nouveaux quartiers, Les Moulins de la Veveyse, Les Jardins Cœur de Ville… Sans débat, de gros projets immobiliers sans âme ont vu le jour. En ce qui concerne le « Les Jardins Cœur de Ville », même le conseil communal n’a rien eu à dire. On ne peut pas continuer comme ça, il faut au moins que la population soit informée et puisse donner son avis pour les quelques parcelles qui restent encore à aménager. La révision du plan général d’affectation et de son réglement, approuvés en 1952 et révisés en 1964, peut être l’occasion d’une large discussion sur la ville que les Veveysan·ne·s veulent pour demain.
Excuse-moi, mais c’est quoi un plan général d’affectation ?
On dit aussi « plan de zones » et « règlement sur les constructions ». C’est un outil qui permet d’organiser le territoire de la commune — habitations, espaces verts, commerces, bureaux, artisanat, voire industrie — et de définir des densités, c’est-à-dire quel pourcentage d’un terrain est construit et sur combien d’étages. Ça permettrait de se demander si on veut continuer à avoir plus d’habitant·e·s et plus d’emplois, et jusqu’à combien ; et si on ne veut plus que des emplois dans des bureaux et des commerces, ou s’il faut trouver moyen de garder une place pour des artisans et de la petite industrie.
Encore plus général que le plan d’affectation, plus abstrait, il y a le plan directeur. Celui qui est en vigueur date de 1997 ; il mériterait aussi d’être révisé.
Et concrètement, comment les gens pourront-ils participer ? Quels moyens proposeras-tu de mettre en place pour qu’ils s’informent, discutent, donnent leur avis ?
Il n’y a pas de miracle, pour que les gens s’informent, il faut rendre l’information accessible. Internet, documentation écrite, c’est bien, mais ce n’est qu’un début. Je pense aussi à une exposition, ouverte aussi en soirée, avec du personnel capable de répondre aux questions. C’est ce qui avait été fait début 1995 lors de l’élaboration du plan directeur de 1997. Pour le nouveau collège, il y a eu une démarche participative, c’est bien, mais j’ai l’impression que la méthode utilisée visait trop à éviter l’expression des conflits. S’il y a des intérêts divergents, il faut qu’ils s’expriment.
On a entendu dire que c’était une consultation alibi. Qu’au bout du compte, cela n’avait que très peu influencé le projet…
Je ne veux pas non plus promettre la lune aux gens. Un projet comme le collège est soumis à tellement d’obligations que, même avec la meilleure volonté du monde, c’est difficile de tout changer. En plus, dans ce cas, la concertation a été menée alors que le projet d’architecture était déjà choisi. On ne pouvait donc plus discuter que des à-côtés du projet. Une concertation plus tôt aurait probablement eu plus d’influence. Et surtout je pense qu’un projet comme un plan général d’affectation ou un plan directeur, global, concernant l’ensemble de la ville, sera plus facile à discuter.
Que proposeras-tu pour améliorer la qualité du cadre de vie des Veveysan·ne·s ?
Le cadre de vie quotidien dépend de toutes sortes de décisions, sur lesquelles la municipalité peut avoir une grande influence. Elle décide seule tout ce qui concerne la circulation et le parcage, qui sont ce qu’on appelle « de compétence municipale ». Et pour le reste, c’est en général elle qui fait des projets soumis au conseil communal. C’est cette possibilité de faire avancer les choses qui me motive pour cette candidature.
D’accord, mais quelles seront tes propositions concrètes ?
Mon but est de rendre la ville à ses habitant·e·s. Libérer l’espace public de la publicité commerciale va dans ce sens. Le libérer de l’envahissement par le trafic automobile aussi, même si ce sera plus difficile. Je proposerai de faciliter les déplacements à pied et à vélo en leur attribuant l’espace nécessaire : il faut des trottoirs où au moins 3 personnes puissent aller de front — ou se croiser — sans gêne, et des itinéraires cyclables permettant des déplacements aisés et rapides.
Au contraire de 1999, il ne faudra pas rater l’occasion de la Fête des Vignerons. Partout en ville, elle va imposer des changements — rues fermées, transit impossible — qui doivent être utilisés pour accélérer la mise en vigueur d’une série de mesures déjà prévues par le plan de mobilité et d’urbanisme. Et surtout, je souhaite en profiter pour faire de la Place du Marché un lieu de vie plutôt qu’un parking, et donc avoir en septembre 2019 un projet d’aménagement prêt et approuvé.
L’extension des secteurs limités à 30 km/h ou à 20 km/h est déjà prévue. Mais j’insisterai sur des aménagements suffisants qui font que ce ralentissement soit spontané et non imposé par une forêt de signaux et d’interdictions. Il faudra évidemment aussi mettre l’accent sur les transports en commun, et explorer la perspective de leur gratuité.
Enfin, le vieillissement de la population demandera d’adapter la ville, si l’on ne veut pas dans les faits confiner les ainé·e·s dans leur appartement. Des durées suffisantes pour les feux piétons et la pose de bancs permettant de fractionner les trajets sont des mesures simples que je proposerai.
Tu proposes également de « potager » Vevey. Pourquoi ?
L’agriculture urbaine offre en premier lieu un terrain d’expérimentation, pour nous les citadin·e·s qui avons peu ou pas de rapport à la nature et à la terre. Les initiatives d’agriculture urbaine peuvent aussi jouer un rôle social, dans la mesure où elles permettent de créer des lieux où les habitant·e·s, les familles, peuvent se retrouver et tisser des liens. Mais il faut garder la tête sur les épaules, elles ne permettront sans doute jamais de nourrir toute une ville, surtout si l’on tient compte du temps qu’il faudra pour se réapproprier ces savoirs pratiques ! Alors, pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?
Trouver un logement sans y consacrer une part indécente de son budget est une des plus graves préoccupations des Veveysan·ne·s. Quelle solution proposes-tu ?
Là non plus, il ne faut pas promettre la lune, comme l’a fait le PS en placardant « Se loger sans dépasser 25 % de son revenu ». Dans le cadre du système capitaliste, le sol et les bâtiments sont en grande partie propriétés privées, et il n’existe pas légalement de droit au logement, même si ce serait légitime et nécessaire. Une commune ne peut donc pas offrir « LA solution ».
Mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire, et s’adapter complètement aux prétendues lois du marché, comme l’a fait la municipalité sortante, à majorité de gauche jusqu’à l’année passée. Peut-être obsédée par une envie de croissance de la population et le respect des consignes cantonales de densification, elle n’a rien refusé aux promoteurs, au point de défendre la construction d’immeubles où la grande majorité des appartements sont à vendre, et de plus à des prix élevés, comme derrière la gare. C’est pourquoi l’élection à la municipalité ne m’empêchera pas de participer au référendum contre le plan « Cour aux marchandises », qui pose les mêmes problèmes.
Alors que faire ?
Au travers des plans partiels d’affectation et des permis de construire, il y a des moyens de faire prévaloir l’intérêt public face aux promoteurs. Je me battrai pour mener une politique du logement véritablement sociale, basée sur les propriétés communales et les coopératives, et pour rénover rapidement les maisons « Avenue de Savoie ».
Enfin, il n’est pas normal que la gestion des immeubles communaux d’habitation soit confiée à des régies privées. Cela ne fait que compliquer la politique sociale de la commune, et aussi la gestion des déchets, comme on le voit quand les propriétés communales sont régulièrement montrées du doigt pour les tas de déchets qui les « décorent ». Je m’engagerai pour confier à nouveau cette gestion à un service communal des gérances renforcé.
Dans le programme pour le premier tour, il y avait un chapitre « Vivre ensemble ». Est-ce que tu penses que les Veveysan·ne·s ont du mal à vivre ensemble ?
Non, je ne crois pas. Je pense même que les nouveaux·elles habitant·e·s viennent à Vevey parce que c’est une cité à taille humaine, avec l’animation et les offres culturelles et sociales d’une ville plus grande. Mais rien n’est jamais acquis, et il faut une politique active pour que chacun·e des habitant·e·s de Vevey puisse vivre comme une richesse la diversité culturelle, générationelle et sociale de notre ville.
Beau principe, mais concrètement ?
La ville connaît une intense vie associative, culturelle et sportive — qui d’ailleurs contribue fortement à l’image de Vevey, et bien au-delà des limites communales. La commune a notamment pour tâche de mettre en place des infrastructures qui la rendent possible. Avec le Reflet – Théâtre de Vevey, la rénovation de la salle del Castillo et de l’Oriental, un effort important a été fait dans le domaine culturel. Certains acteurs et institutions locales cherchent toutefois des lieux pour leurs activités, et des solutions doivent être activement recherchées.
Et sur le plan sportif ?
Ce n’est pas vraiment le domaine où je suis personnellement le plus engagé, mis à part dans un club de billard… Ça ne veut pas dire que j’y prêterai moins d’attention. Je sais que se posera le problème de la rénovation de l’enveloppe des Galeries du Rivage, et du complexe de la piscine. En ce qui concerne les sports d’extérieur, au-delà des terrains de sports, je proposerai de favoriser l’exercice de sports nécessitant peu d’infrastructures et peu de consommation d’énergie.
Mais ce n’est pas la commune qui fait « l’intense vie » dont tu parles !
Bien sûr que non ! Sans les associations, de toutes tailles et dans tous les domaines, Vevey serait une ville morte. Il faut donc soutenir cette vie associative, et pas seulement par des subventions. La commune peut notamment apporter aux associations une aide logistique, par exemple par le prêt de locaux ou de matériel, ou la gratuité de certaines prestations. Elle le fait déjà, dans certains cas, et je pense qu’il faut continuer dans cette direction. C’est d’ailleurs le rôle important d’une maison des associations et c’est donc pour ça que c’est une de mes priorités. On ne peut en effet pas se satisfaire de ce qu’est devenue l’ancienne prison.
Si la vie culturelle veveysanne est riche, elle est aussi fragile, dans la mesure où elle dépend énormément de la bonne volonté de ses acteurs, qui sont en grande majorité bénévoles. Bref, il faut soigner l’existant et offrir un cadre propice à la germination créative, aussi pour que la nouveauté puisse trouver sa place.
Quand on dit « vivre ensemble », certain·e·s pensent illico « étrangers »…
C’est une réaction fausse, suscitée par des campagnes quasi permanentes de méfiance voire de haine. Je proposerai de continuer les politiques actuelles visant à intégrer activement les 43 % des Veveysan·ne·s sans passeport suisse, entre autres par leur participation à la vie politique.
Les immigré·e·s sont aussi très actifs dans les associations. Je me demande si ce ne serait pas une bonne idée que la commune organise, par exemple une fois par an, une soirée de rencontre entre tous les bénévoles associatifs afin de créer des liens et leur témoigner la gratitude des autorités pour le travail qu’ils accomplissent.
Vivre ensemble, cela concerne aussi la cohabitation des générations…
Alors par ordre croissant… (rires)
Pour la petite enfance et les familles, je propose de renforcer le réseau de crèches et de garderies, en assurant un accès égal pour tous les enfants de la ville, quel que soit leur quartier. Sur un plan règlementaire, je refuserai l’extension des horaires d’ouverture des magasins, qui rend plus difficile la vie d’un personnel très majoritairement féminin…
Vevey a été pionnière dans l’action auprès des jeunes. Le service Jeunesse doit pouvoir continuer son bon travail. Je proposerai de le rendre plus efficace en lui donnant les ressources nécessaires et en améliorant la collaboration avec les autres partenaires institutionnels.
Une récente étude a montré que les aîné·e·s souhaitaient majoritairement continuer de vivre à domicile. Une commission est en place et devra faire des propositions pour que ce soit possible. Il faudra certainement des adaptations pour les logements, les transports et dans l’organisation des quartiers.
Être municipal, c’est être l’un des patrons d’une entreprise de plus de 300 employé·e·s. Y es-tu prêt ?
Je veux dire d’abord qu’une commune n’est justement pas une entreprise : son but n’est pas de faire du profit, mais de répondre aux besoins de la population, comme l’accueil pour enfants, l’animation pour les jeunes, le soutien aux associations, à la culture et au sport, l’entretien du domaine public… Ces besoins ne diminuent pas, et tendent plutôt à augmenter. Il faut donc maintenir les ressources fiscales nécessaires pour continuer à les fournir. Et pour cela, dans l’immédiat, dire NON le 20 mars à la réforme de l’imposition des entreprises, et plus généralement refuser les baisses d’impôts proposées par la droite, qui ne profitent réellement qu’aux riches.
Le personnel communal a fait de gros efforts ces dernières années, pour éviter les déficits, en faisant plus avec moins, je m’efforcerai de reconnaître ces efforts, par exemple par une politique du personnel plus participative.
Municipal, c’est un métier qui s’apprend « sur le tas » et oui, je suis prêt !
Penser global, agir local. Comment passer de la planète à la commune de Vevey ?
Le constat est incontournable et angoissant : notre société — planétairement — va dans le mur. Le climat se dérègle. Guerres, persécutions et misère jettent des millions de personnes sur les routes de l’exil. Stress, chômage et précarité, pour la majorité de la population, augmentent au rythme de la concentration des richesses. Un radical changement de cap est nécessaire et urgent.
Mais il ne tombera pas du ciel ! Alors, pourquoi ne pas commencer ici, en 2016, à la faveur de ces élections ?
Présentation de nos candidat·tes pour les élections communales 2016 à Vevey.
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