Budget 2025 :  Des victoires dans un contexte politique tendu

Le budget 2025 a été voté dans un contexte politique tendu. Malgré un budget raisonnable présenté par la municipalité, avec une marge d’autofinancement supérieure à l’année dernière, le budget a été attaqué par une coalition des partis du centre et de la droite, incitant la Municipalité à proposer de renoncer à certaines augmentations de budget pour trouver un chemin de compromis. Au conseil communal, nous avons accepté une partie des amendements non douloureux et défendu avec vigueur les projets qui nous paraissaient indispensables.

De jolies victoires dans un contexte politique tendu

En premier lieu, parlons des victoires. Le conseil communal a accepté notre amendement de verser 20’000 à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient), l’agence de l’ONU dédiée aux réfugiés palestiniens. 

Nous nous réjouissons aussi du renforcement du dispositif de médiation urbaine avec un EPT supplémentaire en réponse au phénomène de deal de rue. 

Nous nous réjouissons finalement que le bulletin communal, initié par les services de Gabriela Kämpf, ait été soutenu par une majorité de ce conseil. Car à peine sorti et approuvé par de nombreux habitants, il était déjà attaqué par le centre et la droite qui voulaient tout bonnement le supprimer. 

Un travail de commission entravé par le centre et la droite

Ce débat du budget n’était pas gagné, tant la droite a entravé le travail de la Commission des finances. Il y a eu en effet une tentative de faire voter la commission sur le fait qu’elle n’entrait pas en matière sur le budget. Idée baroque, jamais vue… et irrecevable : car la COFI, comme toute commission, doit examiner le préavis et rendre un rapport. 

L’alliance de droite, faute de pouvoir introduire un tel vote, a manifesté son refus de traiter le budget en quittant la séance, au nez des services présents. Finalement, la droite a accepté de revenir à une procédure normale d’examen du budget. Mais cet épisode a fait perdre deux séances à la commission, qui a dû parcourir le budget à grande vitesse et faire le même travail que d’habitude, mais dans de moins bonnes conditions. Nous avons donc dénoncé, lors du débat sur le budget, cette manière déplorable d’exprimer un désaccord à l’opposé de toute intention constructive.


L’objectif proclamé par la droite: atteindre 6 millions d’autofinancement. Lors de cet examen du budget, à l’exception d’un commissaire UDC, cette alliance pourtant si fâchée n’a posé aucun amendement pour atteindre son objectif, si ce n’est la réduction de 13’000.- sur l’achat d’un tracteur-tondeuse ! De notre côté, nous avons retroussé nos manches et tenté de voir ce qu’il pouvait y avoir de non-indispensable dans ce budget, en relevant ce défi des 6 millions d’autofinancement. Nous y sommes parvenus: si l’intégralité des amendements proposés par da. avaient été acceptés, l’autofinancement aurait dépassé 6 millions, là où les sous-amendements de la Municipalité retenus et validés par la droite atteignaient 5,8 millions. 

Mais visiblement cela ne suffisait pas. Notre plus gros amendement – ½ million – aurait dû être qualifié de «technique», puisqu’il visait à réduire le fossé qui sépare comptes et budget en matière de personnel. Mais il n’a pas plu à la droite car, comme cela a été dit, «ce n’est pas une vraie coupe». Il était donc clairement question d’un autre objectif : des coupes qui font mal, qui portent atteinte à une prestation ou qui entravent certains services dans leurs objectifs.  Soit contraindre une municipalité majoritairement de gauche à proposer des amendements menant au final à un budget de droite.

Un budget en-deçà des besoins

Au terme de cette discussion du budget, nous regrettons le refus d’un certain nombre d’amendements que nous avons défendu et parfois, une timidité d’une partie de la gauche à s’affranchir des menaces d’un centre-droite décomplexé. La période actuelle, ses grands défis et ses nombreux démons a besoin d’une gauche unie et combative, qui défende ses positions et ne baisse pas la garde. C’est néanmoins ce que nous avons su faire, ensemble, lors du travail intense de la commission des finances et sur une partie des amendements. 

La mission qui nous est confiée, c’est de veiller au bien de la population. Nous avons agi durant ces dernières semaines selon cette boussole. Nous déplorons donc que des prestations nécessaires ne pourront pas être fournies. 

Avec les élections de 2026 qui approchent, le centre et la droite ne cessent de critiquer la municipalité, et tout spécialement nos représentant·e·s, dans le but de les discréditer et de les empêcher de réaliser le programme pour lequel iels ont été élu·es. Jeudi dernier, nous avons défendu avec vigueur ce programme et nous avons obtenu de jolies victoires. 

Notre plus grand regret est qu’une majorité de ce conseil ne nous ait pas suivi jusqu’au bout dans le soutien à la culture, cet outil formidable de rencontre et d’ouverture en ces temps sombres, de rayonnement social et économique pour la ville. Dans le même temps, par le travail au sein de la commission des finances, nous avons été une force de proposition afin de trouver un chemin vers un budget acceptable pour le plus grand nombre.

En chiffres:

Le budget initial était de 167’650’900 de charges, pour 162’735’400 de recettes, avec un déficit de 4’915’500 et un autofinancement de 4’220’300. Le budget final, après le débat au Conseil communal, est de 165’610’400 de charges pour 161’410’800 de recettes, avec un déficit de 3’128’600 et un autofinancement de 5’860’500. La différence est de quelque 1,6  million, soit moins de 1%.

Sur ce 1,6 million, 0,75 sont dus à des ajustements techniques:
– correction de l’indexation suite à une meilleure prévision de l’indice des prix à la consommation (335’000.–),
– aboutissement de négociations concernant l’assurance maladie et accidents (200’000.–)
– report de la réalisation du collège provisoire des galeries (200’000.–)
– réductions dans les budgets du SIGE et des paroisses reçus tardivement, et correction de l’une ou l’autre erreur dans le budget originel.
Ces ajustements techniques auraient été apportés de toutes façons.

La municipalité y a ajouté un correctif sur les travaux d’entretien de 199’000.–, à l’origine proposé par da., et 40’000.– concernant le transport des élèves.

On peut donc mettre à l’actif de la CoFin, toutes tendances confondues, quelque 600’000.–, soit 0,36% du budget initial.