Dire NON aux caméras n’est pas renoncer aux autres mesures!
Le comité favorable à ce préavis, constitué des partis de centre-droite et du parti socialiste, ainsi que la majorité de la Municipalité tentent de faire croire à la population que l’objet du vote concerne également les mesures sociales. Il s’agit d’un réarrangement des faits, puisque ces dernières devront, quel que soit le résultat du vote, faire l’objet d’une décision du Conseil communal en décembre de cette année lors de la validation du budget 2026. Comme tous les groupes se déclarent favorables à ces mesures, il ne fait pas de doute qu’elles seront soutenues le moment venu. Le seul objet de ce référendum est bien l’installation ou non d’un des plus grand système de vidéosurveillance de l’espace public en Suisse !
Institutionnellement : La décision qui sera prise le 29 juin concerne un crédit d’investissement de 900’000.– en chiffres ronds, dont 700’000.– pour la vidéosurveillance et 200’000.– pour de l’éclairage qui devrait nécessairement être rénové pour permettre la réalisation technique du projet. Les dépenses budgétaires pour les travailleurs sociaux et la formation du personnel n’en dépendent pas et seront décidés séparément en toute indépendance.
Bons sens et coutume : Quand une loi, ou un crédit est refusé, le bon sens, la coutume et la logique veulent que les raisons de ce refus soient examinées. Et que le projet soit modifié pour tenir compte de ce qui a suscité le refus et relancé avec ce qui n’était pas contesté.
Ainsi, en 2017, le projet fédéral RIE III fut refusé. Le conseiller fédéral Ueli Maurer a alors immédiatement déclaré que « le Conseil fédéral est décidé à trouver rapidement une alternative». Et le parti socialiste appelait «de son côté à mettre « rapidement » sur la table un nouveau projet», et proposait que «la mouture originelle du Conseil fédéral, porté à l’époque par Eveline Widmer-Schlumpf soit “amélioré afin de comporter moins d’astuces”.» (https://www.rts.ch/info/suisse/8381200-pas-de-programme-deconomies-apres-le-non-a-la-rie-iii-admet-ueli-maurer.htm)
On est dans un cas très semblable: seule la vidéosurveillance est contestée. Les mesures non-contestées doivent être mises en vigueur par la voie budgétaire, et par un nouveau préavis en ce qui concerne l’éclairage.
Politiquement : En cas de victoire du NON, il ne serait pas étonnant que le PLR et l’UDC, qui fin 2024 ont proposé de supprimer les médiateurs urbains (MUV) du budget 2025, prennent le premier prétexte venu pour refuser les travailleurs sociaux de proximité au budget 2026. D’autres pourraient les suivre.
Mais si une majorité se dégageait pour cette attitude de mauvais perdant, elle prendrait devant la population la lourde responsabilité de ne rien faire du tout contre le deal de rue.
Pour notre part, décroissance alternatives, nous nous engageons à nous battre, à la Municipalité, à la commission des finances et au Conseil communal pour que ces postes figurent au budget 2026, et pour une politique combinée, coordonnée et conforme à la politique fédérale des quatre piliers, sans vidéosurveillance, mais avec plus de présence humaine, plus d’action sociale, plus d’aménagements urbains, plus d’animations des rues et plus de coordination.