La place du Marché… suite

Comme l’indique l’article de 24 heures du 1er novembre 2020 (article sur abonnement) l’association des commerçants de Vevey pétitionne (voir notre précédent article) et dépose des oppositions contre la réduction du nombre de place de parc sur la Place du Marché à 150.

Avec l’ex-comité d’initiative pour un parking souterrain (refusée en mai 2019), elle réclame 200 places de parc avec le seul argument que ce chiffre faisait partie des conditions du mandat d’études parallèles abouti en 2018.
«Ces 200 places sont non négociables et nous irons jusqu’au Tribunal fédéral s’il le faut!» (Philippe Oertlé, porte-parole de la société industrielle et commerciale de Vevey et environs – la sic)

Toutefois le chiffre de 150 places n’est pas arbitraire, il est issu de la nécessité de résoudre les problèmes relevés à propos du projet d’Amour et d’eau fraîche choisi en février 2018.

Le projet parvenait à satisfaire à la condition du concours (MEP – mandat d’études parallèles) de prévoir 200 places de parc en disposant une cinquantaine de places à l’Ouest de la Place, devant les façades de l’actuel BlaBla et entre le débouché de la rue du Torrent et le haut de la place. Au moment des études de construction, cette disposition ne correspondait plus à l’actuel dynamisme de la rive Ouest de la place.

Le projet de 2018 prévoyait également des circulations à sens unique dans le parking, et le dispositif provisoire de 2019 a montré que cela ne fonctionnait pas.

Un projet issu d’un concours tel que celui-ci n’est pas prêt à être appliqué et doit être mis au point. Le jury du MEP recommandait d’ailleurs de «réorganiser l’aménagement de l’angle nord-ouest de la place afin de minimiser les conflits d’usages entre piétons, voitures et cars».

C’est ce qui a été fait dans la proposition mise à l’enquête, notamment par la réduction à 150 places. Cela permet un parking clair, cohérent, avec des allées de circulation qui assurent un accès évident et sans prise de tête à chaque place.

Ajouter 50 places ne serait possible qu’en ajoutant des «bouts» de parking ici ou là, ce qui amènerait inévitablement des parcours compliqués et peu évidents dans le parking, comme dans la situation provisoire actuelle, dont un peu tout le monde se plaint.

La seule solution qui garderait la cohérence et la simplicité d’accès serait d’ajouter une allée et deux rangées, soit 76 places de plus, mais cela étendrait le parking jusque devant la Grenette et consacrerait de nouveau la majeure partie de la place à la voiture.

Il n’y a techniquement pas de place pour un compromis boiteux.

  • Ou bien une Place du marché pour les piétons, la mobilité douce, le marché, et toutes les activités que les Veveysan·nes auront envie d’y mener.
  • Ou bien à nouveau une place squattée par une marée de tôle, pour satisfaire les lubies dépassées d’une association dont on doit de plus en plus douter de la représentativité.

La réponse de Jérôme Christen, municipal de l’urbanisme dans le même article de 24 heures laisse pourtant craindre une telle tentative: «Cela dit, ces 50 places ne constituent pas un enjeu: si le Conseil communal dit que nous sommes allés trop loin, nous ne remettrons pas tout le projet en question pour cela.»

Au contraire, la municipalité doit défendre le projet et lever les oppositions afin de réaménager cette Place au plus vite.