La confiance et l’autorité du Préfet du district de la Riviera Pays-d’Enhaut sont-elles compromises?

Au printemps 2018, la Commission de gestion de la commune de Vevey présentait son rapport pour l’année 2017. Celui-ci rendait publics nombre de faits concernant l’affaire Girardin et mettait en évidence le peu d’empressement de la majorité municipale à traiter cette affaire, ce qui lui valut les vives critiques de tous les milieux impliqués. C’est dans ce contexte qu’en juillet 2018, M. le Préfet Roland Berdoz lançait une procédure pour violation du secret de fonction contre M. Gilles Perfetta, conseiller communal Décroissance-Alternatives et Président de la Commission de gestion de la commune de Vevey, puis le dénonçait à la Justice en septembre 2018.

Le dossier monté par Monsieur le Préfet montra toute sa vacuité lorsque le Ministère public refusa, le 29 avril 2019, d’entrer en matière sur la dénonciation du Préfet sans considérer aucun des motifs d’accusation comme valable.

Nous sommes persuadés que cette procédure ne visait pas au respect de la loi, mais que, dans le contexte de l’affaire Girardin, elle avait pour but politique de discréditer le travail de la Commission de gestion. De plus, elle a été lancée et menée sans bases juridiques correctes. Plus largement, il s’agissait aussi de faire un exemple susceptible de dissuader les commissions de surveillance, dans tout le canton, d’être trop curieuses et d’effectuer leur mandat comme prévu par la loi. Après mûre réflexion, nous pensons que nous ne pouvons pas laisser passer de tels agissements sans réagir.

Cette argumentation est développée dans une lettre adressée au Conseil d’État par M. Gilles Perfetta le 4 novembre 2019 et reprise dans une interpellation déposée ce jour au Grand Conseil par notre député Yvan Luccarini. Vous trouverez ces différents documents par des liens plus bas.

Par ce courrier et cette interpellation, nous demandons au Conseil d’État de déterminer si les agissements de Monsieur le Préfet du district de la Riviera-Pays-d’Enhaut ne seraient pas de nature à compromettre la confiance ou l’autorité qu’implique sa fonction et, dans ce but, d’ouvrir une enquête administrative à son encontre.

Texte de l’interpellation

Lettre au Conseil d’État

Dossier du procureur

Réponse du Préfet à M. Gilles Perfetta (2018)