La fête est finie, démissionnez!

Nous condamnons avec la plus grande fermeté l’envoi par ce qui reste de la Municipalité de Vevey d’un commandement de payer de 1 million de francs à chacun des municipaux Michel Agnant et Jérôme Christen. À notre connaissance, cette manière de procéder est unique dans les annales de la politique vaudoise.

Entre privés, l’envoi de commandements de payer fantaisistes est un moyen de pression bien connu, à tel point que la loi fédérale a dû être modifiée pour y parer. Le montant farfelu exigé dans ce cas est du même style.

De surcroît, le communiqué de presse du 21 mai 2019 diffusant des «précisions» de la même Municipalité tente sournoisement de relier la procédure à l’encontre de Michel Agnant et Jérôme Christen à l’affaire Apollo. Il faut rappeler que dans cette affaire, c’est le seul Lionel Girardin qui est accusé de gestion déloyale des intérêts publics, et donc de dommages réels.

L’utilisation de la voie judiciaire pour régler des comptes personnels, aux frais des contribuables, est une habitude prise depuis des mois par ladite «majorité municipale», mais ce dernier acte dépasse toutes les bornes imaginables. Il ridiculise Vevey loin à la ronde, quand il ne suscite pas l’indignation générale. Il discrédite également l’idée même du bien commun au sein de l’administration communale et ajoute à la démoralisation qui la mine déjà profondément.
Après ce dernier épisode, il faut constater que ce qui reste de la Municipalité n’a plus aucune légitimité politique et ne peut plus prétendre représenter les Veveysan·nes qui le font copieusement savoir sur les réseaux sociaux et dans la rue. Quant aux municipaux Michel Renaud et Jacques Ansermet auxquels le Conseil d’État avait attribué la tâche de ramener le calme à Vevey, leur échec est patent.

Mais surtout, Elina Leimbgruber est définitivement disqualifiée dans son rôle de syndique qui consiste à se mettre au-dessus de la mêlée, à œuvrer pour le bien commun et à se conduire en cheffe d’équipe pour toute l’administration communale. Nous appelons donc à sa démission immédiate.