Leur politique budgétaire et la nôtre.

Le Conseil communal de Vevey est arrivé au terme de l’examen du budget 2018. Grand soulagement, pour toutes celles et ceux qui n’attendaient que cela… depuis le dépôt du projet de la Municipalité.

Notre groupe ne les pas aidés à atteindre ce but rapidement, en déposant un nombre important d’amendements: 33 au total.

Sans tous les passer en revue, ces amendements étaient de plusieurs types:

  • plusieurs visaient à ne pas infléchir brutalement la politique en matière de culture et de jeunesse;
  • certains concrétisaient financièrement l’écart entre le budget tel que proposé et les besoins d’une population, comme à propos des structures d’accueil, du sport populaire ou de la bibliothèque;
  • d’autres proposaient de «faire des économies»: est-ce nécessaire de continuer à polluer le ciel nocturne pour une hypothétique attraction des chalands? Faut-il continuer à promouvoir un «développement» économique dont la définition a bien des chances d’être aussi obsolète que la politique d’aménagement du territoire de ces dernières décennies?;
  • un dernier permettait d’avoir un plénière un débat que la Municipalité avait tenu à évacuer, celui de la réinternalisation des gérances, tout en découlant d’une stricte orthodoxie budgétaire, qui veut qu’on ne mette pas au budget des montants sciemment erronés!

Ils proposaient ainsi une autre politique que celle de la Municipalité.

Nos propositions n’ont guère importé à la majorité de l’assemblée, qui a refusé les uns comme les autres le plus souvent sans débattre, alors même que le déficit annoncé est minime et l’autofinancement nettement supérieur à celui qui était l’objectif municipal en début de législature.

De notre côté, il a été assez facile de nous prononcer sur les propositions des autres groupes, puisqu’il n’y en a eu absolument aucune…

La Municipalité, appuyée par les passionné·es du million d’économies et de l’équilibre budgétaire, a ainsi édifié une digue qui a tenu bon, transformant l’assemblée communale en chambre d’enregistrement des décisions municipales. Le débat sur l’acte qui définit les axes de la politique communale pour toute l’année 2018 a donc été verrouillé. Il y a là une forme de mépris pour le débat démocratique de la part des partis représentés à l’exécutif.

Notre groupe était entré en matière avec l’espoir, ténu, de faire bouger quelques lignes. A l’issue des débats, nous avons bien dû convenir que cela n’a pas été possible.

Dès lors, ce budget n’était vraiment pas le nôtre et nous l’avons unanimement refusé.

Au vote final, le budget a été accepté par une courte majorité de l’assemblée: 38 voix pour, 32 voix contre et une poignée d’abstention.