Séance du Conseil communal du jeudi 18 mars 2021

Cet épisode du compte-rendu du Conseil vous donne un aperçu des prises de positions du groupe décroissance-alternatives lors des discussions de la séance du… 12 mars 2021. Oui, beaucoup d’activités, beaucoup d’émotions ont retardé sa parution.

Motions, postulats, projets rédigés et interpellations

Plusieurs initiatives ont émané des groupes au Conseil, en pleine campagne du deuxième tour, il fallait s’y attendre. Nous invitons les personnes férues des actualités du Conseil à se reporter au PV de la séance ou à la retransmission vidéo du Conseil pour consulter les projets déposés par les autres groupes.

Interpellation Serge Ansermet (PS) sur la 5G: 

Une interpellation déposée par Serge Ansermet (PS) porte sur l’installation d’antennes 5G dans le clocher St-Martin. Elle demande si la paroisse avait donné son accord pour la pose de l’antenne, s’interroge sur les ressources financières qu’une telle location devrait générer, et si d’autres clochers sont devenus, sur la commune, des clochers 5G. Dans ce cas, la question de la mise à l’enquête est posée.

Le groupe décroissance-alternatives soutient cette interpellation, et invite la Municipalité à approfondir la question de la 5G. Une collectivité publique porte la responsabilité vis-à-vis de la faune et de la population en matière de risques pour la santé. De ce fait,le principe de précaution doit s’appliquer. D’un point de vue écologique, le groupe pense qu’il ne faut pas soutenir l’obsolescence programmée d’appareils qui doivent s’adapter à la 5G, de même qu’il critique l’effet rebond liée à l’augmentation de la consommation des données, prévisible avec le développement de cette technologie. Il relève que pour les besoins de base (horaires de train, message, etc.), une technologie 3G suffit.

Si l’on renonce à ces redevances, on évitera peut-être des coûts collectifs sur la santé et l’environnement à long terme.

En se demandant si d’autres bâtiments sont concernés par la pose d’antennes, le groupe soutient que les contrats établis avec les sociétés de télécommunications devraient être communiqués et mises à disposition de qui les demande. Il demande ainsi à la Municipalité de fournir une liste des contrats avec des opérateurs de téléphonie.

Discussions des rapports sur… 

da. annonce que des abstentions sont à compter sur ses bancs: si toutes les questions pertinentes ont pu être posées et élucidées au cours des votations montreusiennes, les abstentions du groupe manifestent une divergence avec la politique touristique et culturelle que concrétise ce projet.

Le soutien de tous les groupes politiques – y compris de da. – à ces mesures qui visent à permettre aux acteurs culturels de la ville de relancer leurs activités. est acquis.  Elles sont approuvées à une large majorité. 

Des voix de Vevey Libre et des Vert.e.s s s’élèvent pour célébrer la création de cette commission permanente: elle constituerait un tournant capital, en donnant aux questions écologiques une place aussi importante que celles des finances ou de la gestion.

da. rappelle que si la création de cette commission est une très bonne nouvelle, elle ne produira rien de concret par elle-même: les commissions sont consultatives, et les décisions concrètes émaneront du Conseil communal, ou des projets de la Municipalité. C’est donc bien là que les enjeux se posent, et pas dans la création de la commission. Par ailleurs, il est rappelé que s’il s’agit d’une avancée à saluer, ce n’est pas une révolution: la commission de l’Energie a été introduite dans le Règlement du Conseil communal en 2007, et sa création trouve par ailleurs son origine dans une motion défendue en… 1993 au sein de ce Conseil, par l’un des membres siégeant toujours dans ce Conseil, au sein de da.

Discussions sur les communications de la Municipalité:

Le groupe rappelle que le Comité référendaire a permis de donner voix à la population pour décider de l’avenir du quartier de Savoie. Le 14 juin 2015, les Veveysannes et les Veveysans attachées à leur patrimoine immobilier ainsi qu’à leur patrimoine naturel, ont refusé la démolition, et dit qu’au contraire, il fallait conserver et entretenir ces bijoux architecturalement de plus en plus rares à Vevey, dite la jolie. Lors des ateliers participatifs et des balades urbaines organisées en 2018, cette vision a été confirmée, comme nous pouvons le constater dans le résumé du Service de l’urbanisme: Le maintien des 4 immeubles sur Savoie-Guisan, y compris leurs jardins est souhaité, en attente d’une proposition chiffrée de la Municipalité concernant leur rénovation, de même que le maintien des six bâtiments du même style autour du carrefour. 

La réponse de la Municipalité est surprenante: elle mentionne des «stratégies de valorisation», des «appels d’offres» des «enjeux du potentiel d’évolutions», alors qu’aucune visite à l’intérieur des bâtiments n’a eu lieu depuis l’aboutissement de référendum, si ce n’est celles pour l’entretien des bâtiments, citées dans la réponse. D’ailleurs, la communication relève que la SCHL a fait une «proposition pour le développement pour les parcelles» concluant à la démolition «après étude des documents du Registre foncier». Un peu léger ! Aujourd’hui, l’ensemble de ces 4 maisons est un parfait exemple d’un quartier vert, solidaire et intergénérationnel à taille humaine, qui fonctionne bien. C’est rare et précieux de nos jours où le profit à tout prix prime sur les réels besoins de la population ; des logements à prix abordables, des poumons verts, la biodiversité urbaine et un vivre ensemble harmonieux. Ce sont les buts que poursuit le Plan directeur qui est en cours de révision. On constate que ce ne serait pas facile de le créer artificiellement, alors pourquoi le détruire quand ça existe ? A quoi la collaboration avec l’Université de Lausanne a-t-elle abouti ? Le cahier de charges mentionné est-il public ? Le contenu de l’appel d’offres pour les coopératives d’habitation est-il public ? 

Le groupe espère que les démarches mentionnées à la fin de la réponse à la question 1 dégageront des perspectives conformes aux intentions exprimées au Plan directeur et qu’il y aura une consultation des habitandes et acteurs concernés. 

Le groupe Vevey libre critique cette réponse qui ne va guère plus loin que la réponse orale de la précédente séance. Selon lui, l’idée générale reste de confier la gestion de la maison de quartier à DASLIG (affaires sociales, logement, intégration et gérances), avec un cahier des charges qui correspond pratiquement à un gestionnaire de maison de quartier (poste refusé lors de la discussion du budget en décembre 2020). Il est impossible de trouver un ou des bénévoles capables d’assurer ce travail à un niveau professionnel. C’est de fait un non-respect de la décision du Conseil communal concernant le budget. 

Un conseiller, encore UDC et futur VL, reprend la même argumentation, puis se lance dans une diatribe contre le groupe da. 

Notre crime: avoir souligné lors de la précédente séance qu’une gestion associative de cette maison de quartier, qui est une alternative possible voire souhaitable à la gestion professionnelle, exige que l’association en question soit représentative du quartier. Or ce n’est pas le cas de l’association de la Fête multiculturelle, qui s’était proposée. Son rôle est d’organiser une fête importante pour toute la ville, voire bien au-delà, et d’intégrer les diverses communautés culturelles. Ses membres n’ont aucune raison d’habiter le quartier, il est même souhaitable que son comité soit issu de différents quartiers de la ville.  

Nous rappelons par ailleurs que le rapport de la Commission de gestion qui critiquait la gestion de la maison de quartier Bel-Air a été présenté et discuté au Conseil communal. Les membres de l’APERO qui y siègent ne l’ont pas contesté. C’est aujourd’hui un peu tard pour en faire tout un plat. 

Concernant la réponse de la Municipalité, comme la dernière fois, Décroissance-Alternatives trouve dommage que celle-ci ne se montre pas plus déterminée à avancer rapidement. Des associations utilisent cette maison, d’autres pourraient peut-être le faire. Il y a certes les mesures COVID, mais les enfants n’y sont pas soumis. On sait que le COVID crée aussi des problèmes d’intégration, notamment chez les enfants, qu’il y a des problèmes de décrochage scolaire. Différentes activités pourraient être organisées, même en période COVID. Agir rapidement pour une gestion même provisoire de cette maison est donc tout à fait souhaitable. 

La création de cette commission est saluée, et le changement de son nom pour «commission de l’égalité de genres» ou toute autre formulation moins binaire est évoqué. Le peu d’être humains de sexe mâle membres de cette commission fait jaser, alors que la commission des finances unisexe ne dérange personne. Notre camarade  Elodie Lopez répond à celleux qui ont trouvé le climat de cette commission «agressif» qu’il s’agit juste de détermination et de conviction envers certaines choses dans lesquelles on a envie de s’engager et que l’on souhaite défendre. Elle espère que plus de personnes d’autres genres auront envie de siéger dans cette commission. Elles seront évidemment les bienvenues.

Lien vers la séance en vidéo