Postulat « Mourir dans la pénombre des abattoirs »

Yvan Luccarini, député au Grand Conseil Vaudois alors, a déposé un postulat le 18 septembre 2018. Celui ci demandait au Conseil d’Etat de rédiger un rapport sur

  • les différents processus de mis à mort des animaux dans le canton en regard de la législation, notamment le gazage au CO2 et les taux de réussite de l’étourdissement des bêtes ;
  • le transport des animaux du domaine à l’abattoir : distance parcourue, conditions de transports, stress ;
  • la sélection des poules pondeuses et le sort des poussins mâles.

Ce postulat s’inscrivait dans une suite d’évènements mettant en lumière certains problèmes liés à la mise à mort des animaux d’élevage dans les abattoirs. Il a permis au Conseil d’Etat (CE) de mettre en lumière les mesures strictes du Canton de Vaud et de la Confédération.

Décroissance alternative, par la voix d’Elodie Lopez (remplaçante d’Yvan Luccarini), remercie publiquement le 1er juin 2021 lors du conseil le CE pour son rapport complet.

(CC BY-NC-ND 2.0) https://www.flickr.com/photos/numbphoto/10604345115/

Prise de position

Nous nous réjouissons d’apprendre que la méthode d’étourdissement par le dioxyde de carbone ou autre mélange de gaz ne soit pas utilisée dans le canton de Vaud, malgré son autorisation par le droit fédéral.

Il est aussi totalement possible d’élever des poules pour la ponte et de ne pas massacrer les poussins mâles. Dans ce cas, les poussins mâles deviennent adultes et sont abattus pour leur chair.

Les informations concernant le transport d’animaux nous éclairent sur la nécessité d’avoir des abattoirs locaux. Ceci offre une possibilité de transport court minimisant le stress animal. Néanmoins, nous relevons que la situation des bovins et des porcs est problématique dans le sens où, en 2019, sur les 114’289 bovins et porcs vaudois abattus, seuls 17.3 % (soit 19’798) l’ont été dans le canton contre près de 36 % dans le canton de Fribourg (~41’635). Le reste : 45.7% (52’207) est abattu en Suisse alémanique.
Limiter le stress des animaux par un transport court en offrant des possibilités d’abattage locales. Une question reste à être répondue : Que faire des exploitations avec contrat d’exclusivité comme Migros et Coop qui sont obligés de transporter leurs animaux aux abattoirs lointains ?

Dès lors, on se demande ce que l’on entend par « local » étant donné que la question du lieu d’abattage n’est pas nécessairement prise en compte lorsque l’on se réfère à cette dimension locale.