Déclaration personnelle de Joëlle Minacci
Soutien aux révoltes paysannes
Par cette déclaration, Ensemble à Gauche aimerait apporter son soutien à la colère du monde paysan qui s’est manifestée ces dernières semaines, et qui a amené également des revendications de la paysannerie vaudoise sur le devant de la scène, à la vue de nombreux panneaux de villages vaudois retournés. Le groupe « Révolte agricole suisse » créé par Arnaud Rochat, essaie d’alerter sur l’extrême difficulté du travail dans le monde agricole, visible notamment dans son taux de suicide, et leurs très faibles revenus. Il met également en lumière les marges excessives, les mécanismes de fixation des prix ou encore le manque de main d’oeuvre. Il est grand temps de prendre au sérieux la réalité sociale du secteur.
Aujourd’hui, nous attendons du Conseil d’État :
– un engagement pour défendre des conditions de travail dignes
– un soutien concret des circuits courts, et un recours exclusif à ces derniers par le secteur public
– une amélioration des aides cantonales à l’ariculture
– un soutien financier et politique facilitant l’accès aux terres pour les agriculteurices, et empêchant l’accaparement par des grands propriétaires.
Nous revendiquons
– la fin des marges excessives de Coop, Migros et autres distributeurs et la garantie d’une négociation bilatérale et transparente sur les prix
– une garantie des prix au producteur rémunérant correctement le travail et les coûts de production
– une lutte active contre les mécanismes délétères de la libre-concurrence
– des paiements corrects de la confédération pour des prestations non liées à la production
– une simplification des paiements directs et de leur contrôle
– une meilleure protection douanière par des outils de contrôle des douanes et des restrictions sur les importations.
Ces revendications sont partagées par l’écologie paysanne, qui appelle à la solidarité entre les agriculteurs, l’environnement et les consommateurs. Le problème ne vient pas des écolos mais bien du système néolibéral et capitaliste qui ne respecte pas la paysannerie et provoque sa mort, tout en empêchant la mise en œuvre des mesures écologiques indispensables.