OUI À LA TREIZIÈME RENTE AVS !
Reprenons la main sur nos retraites par le vote populaire
Afin de vivre dignement des fruits de notre travail
Les personnes salariées subissent des attaques répétées sur leurs retraites (PV 2020, AVS 21 et LPP 21), et sur leurs salaires, insuffisamment indexés. La succession de ces décisions fédérales montre que celleux qui nous gouvernent ne reculent devant rien pour multiplier les profits privés sur le dos des personnes salariées, condamnées à travailler toujours plus et toucher toujours moins au prétexte que l’argent manquerait dans les caisses. De plus, l’actuelle initiative des Jeunes Radicaux-Libéraux «sur les rentes» met en péril un important conquis social en tentant de faire reculer encore l’âge de la retraite, au mépris de la santé des salarié·e·s des secteurs les plus pénibles.
Le vote populaire nous permet de décider aujourd’hui de la retraite que nous voulons!
Nous pouvons financer une treizième rente!
Le seul argument de la droite contre cette treizième rente est de jouer sur la peur de ne pas pouvoir la financer. Mais cela est faux.
Les perspectives financières de l’AVS publiées par la Confédération confirment une situation stable avec un excédent de près de trois milliards de francs par an ces prochaines années. La fortune de l’AVS atteindra d’ici la fin de la décennie 67 milliards de francs. Soit environ vingt milliards de francs de plus qu’aujourd’hui.
Cet argent est celui des cotisations, issues de nos salaires, c’est le trésor du peuple. Le patronat et ses représentants bourgeois n’ont aucune légitimité à en restreindre la redistribution.
Adaptons les rentes AVS au coût de la vie
Depuis 2021, la précarité a augmenté et le coût de la vie a explosé: primes d’assurance maladie, loyers, prix des transports ou encore de l’électricité. L’inflation à elle seule a entraîné la baisse des salaires réels de 0,8 % en 2021 et de 1,9 % en 2022. Et ils baisseront encore.
Ces hausses de prix ont aussi fait perdre depuis 2021 l’équivalent d’un mois de rente en pouvoir d’achat aux personnes retraitées. Une indexation correcte des salaires limiterait de tels dégâts et augmenterait le volume des recettes AVS par cotisation. À défaut d’une telle mesure, le vote de la treizième rente AVS compensera cette perte de pouvoir d’achat.
Pour une retraite solidaire et égalitaire
Nous voudrions aller au-delà, et désirons dépasser ce principe des trois piliers! C’est un système profondément inégalitaire car il impose aux carrières interrompues, aux personnes cumulant plusieurs emplois à temps partiel et aux bas revenus une retraite précaire ne reposant que sur le premier pilier, celui de la seule AVS. Les premières concernées sont les femmes, dont une sur quatre passe sa retraite dans cette configuration.
En 2020, l’écart des rentes entre hommes et femmes était de 39%, un écart dû essentiellement au deuxième pilier. Basé sur l’épargne individuelle, le deuxième pilier accumule le capital des caisses de prévoyance dans des mains privées, profitant plus à la finance qu’aux travailleureuses. Pour autant, il n’offre aucune protection solidaire face à l’inflation, ni aucune garantie des prestations de rente en échange des cotisations versées.
Au contraire, l’AVS est la seule assurance qui prenne en compte le travail éducatif et de soin non rémunéré des femmes et divise en deux parts égales les rentes entre conjoints. Le tout sans incidence sur les prestations complémentaires.
La retraite par cotisation reconnaît notre statut de travailleureuse quand les autres piliers ne récompensent que la capacité à capitaliser. Nous devons renforcer ce pilier de retraite qui est le seul à reposer sur un principe de solidarité. Nous défendons une idée qui va plus loin que l’initiative de l’USS : intégrer le deuxième pilier à l’AVS pour parvenir à une rente minimale de 4’500 francs par mois ainsi qu’un départ à la retraite à soixante ans.
Pour l’heure, nous vous invitons en premier lieu à voter OUI à Initiative Mieux vivre à la retraite – pour une treizième rente AVS et NON à celle qui promet frauduleusement «une prévoyance vieillesse sûre et pérenne», mais vise en fait à reculer l’âge de la retraite pour toutes et tous.