Dépôt d’un postulat au parlement vaudois afin de révoquer le doctorat honoris causas à Mussolini et saluer la mémoire du Professeur Jean Wintsch

Lors de l’exposition sur l’histoire de l’immigration italienne qui s’est tenue au Musée historique de Lausanne jusqu’en début d’année, les visiteurs et visiteuses ont pu se confronter à une copie du doctorat honoris causas ès sciences sociales et politiques décerné à Benito Mussolini par l’Université de Lausanne en 1937.

A l’approche du centenaire de l’arrivée de Mussolini au pouvoir en Italie, Ensemble à Gauche estime qu’il est temps de discuter de la révocation du doctorat honoris causas ès sciences sociales et politiques décerné à Benito Mussolini par l’Université de Lausanne en 1937. Ensemble à gauche estime qu’il serait également temps de saluer le geste de Jean Wintsch, professeur de psychologie appliquée à l’École des sciences sociales et politiques, qui s’est opposé dans une grande solitude à ce que cet honneur soit remis au dictateur fasciste. Car il est bon de se rappeler qu’il est plus que nécessaire de rendre justice aux personnes résistantes et aux minorités qui ont tenté de faire entendre leur voix. Rendre justice aux victimes des politiques fascistes, rompre avec les complaisances historiques de nos institutions, et saluer celles et ceux qui s’y sont opposés.

Pour ce faire, un postulat a été déposée au Grand Conseil vaudois le mardi 15 mars par notre députée Elodie Lopez.

Il demande au Conseil d’État d’étudier l’opportunité de:

–  demander à l’Université de Lausanne de révoquer le doctorat honoris causas attribué à Benito Mussolini en 1937 en faisant en sorte de maintenir ses différentes positions dans la mémoire collective (avec une plaque mémorative, par exemple),

– et rendre honneur au Professeur Jean Wintsch qui s’est opposé à cette attribution.

Article modifié le 28.04.2022