Conseil communal du 5 décembre 2019 – notre compte-rendu

Pour commencer par le commencement, débat sur l’ordre du jour : le Président proposait de reporter l’ensemble du budget communal à la séance du 12, et de traiter d’abord tous les autres points. Considérant que le budget est l’une des plus importantes prérogatives du Conseil communal, nous souhaitions y consacrer tout le temps nécessaire, et ne voulions pas prendre le risque d’un débat avorté ou précipité. La majorité du Conseil ne nous a pas suivi. On verra cette semaine si nos craintes étaient justifiées ou pas.

105 nouvelles signatures ont été déposée pour soutenir la pétition pour la sécurisation des passages piétons dans le secteur Clos-Chenvrières-Panorama. A ce propos, M. Rivier a annoncé dans les divers que les pétitionnaires ont été rencontrés. Que le réglage des feux n’est pas possible en raison d’une décision de la Direction générale de la mobilité et des routes du Canton. Une décision que nous demandons de consulter. Enfin, une séance d’information publique sur les mesures relatives à cet objet aura lieu le 28 janvier 2020.

Notre groupe a refusé le budget de la Communauté intercommunale d’équipements du Haut-Léman (CIEHL) car il finance le téléski de la Châ aux Pléiades, auquel nous nous étions déjà opposés.

Le budget pour le Fonds culturel de la Riviera (FCR) a été adopté sans grande discussion.

La modification du règlement sur les jours et heures d’ouverture et de fermeture des magasins a donné lieu à un important débat. La Municipalité proposait d’autoriser les commerces à ouvrir le samedi jusqu’à 18h00 (au lieu de 17h00). Une telle mesure ne sauverait pas le petit commerce – au contraire elle favoriserait plutôt les grandes surfaces –, elle ne rendrait particulièrement service à personne et surtout elle mettrait une pression supplémentaire sur la vie familiale et sociale du personnel de vente. L’établissement d’une Convention collective du Travail (CCT) au niveau communal est le nœud de la discussion : tant qu’il n’y a pas de CCT, il n’y aura pas de prolongation des horaires d’ouverture. Et aucune CCT ne se profile à l’horizon.La droite tente d’en rejeter la responsabilité sur Unia,  alors que de l’aveu même de son vice-président (rapport 20/2018 de novembre 2018 sur le même sujet), l’ACV ne représente qu’un peu plus de 30% des commerces locaux veveysans, et ne peut pas, en l’état, être partenaire d’une CCT. Il est évident que toute l’opération est pilotée par quelques grandes enseignes surreprésentées dans le consultation des commerçants, alors que les petits commerces ne s’expriment guère, et surtout pas de façon autonome. Le municipal en charge du dossier a réussi à dépasser tout ce qu’on pouvait imaginer en prétendant pour convaincre le Conseil communal que l’avenir de Vevey se jouait dans ce vote. C’est donc conscient de cette lourde responsabilité que le Conseil communal a refusé à une très large majorité sa proposition : tous les groupes de droites, y compris le PLR étaient divisés, alors que le centre et la gauche ont voté ce façon compacte contre ce projet.

Le préavis pour l’entretien du Pont du Quai Perdonnet a par contre été adopté à l’unanimité et sans débat.

La réponse à l’interpellation de Mme I. Jerbia au nom du groupe socialiste « Le train Vevey-Blonay, un petit métro trop bruyant ! » se conclut sans surprise. Les normes sont respectées, la Commune ne peut rien faire.

La réponse à l’interpellation de M. Pascal Molliat « Halte à la hausse infinie des reports des charges sociales qui grèvent les budgets communaux » a réanimé la discussion sur la santé financière de la Commune… Mais si Vevey libre s’en soucie, il aurait peut-être mieux valu ne pas approuver la baisse du taux d’impôt communal. Quant aux autres partis,  ne sont-ils pas responsables des cadeaux fiscaux de RIE III et RFFA ?

Le rapport de l’aide humanitaire et en cas de catastrophe – Aide aux pays en voie de développement – année 2019 n’a pas suscité de discussion.

La socialiste Caroline Gigon a déposé une Interpellation sur la politique d’accueil de jour. Nous aurions souhaité une réponse rapide pour adapter certains points du budget en fonction des éléments de réponse.  Une question supplémentaire nous intéresse, c’est de connaître le nombre de parents qui ont renoncé à leur place sur la liste d’attente et trouvé seuls une solution alternative à l’accueil du réseau des communes. Cela a été refusé sous prétexte qu’une interpellation représente 50 heures de travail. Mais la municipalité ne devrait-elle pas se demander si ces questions ne sont pas provoquées par ses pratiques peu claires et sa politique de communication restrictive… en ce qui concerne les objets importants.

Sa collègue, Isabelle Jerbia a déposé un postulat pour encourager la participation aux votations et élections. Le débat se poursuivra en commission.

Dans les divers, le stationnement à occupé une place importante.

A l’UDC, on s’inquiète de la mise en œuvre du Plan directeur du stationnement alors que les PLR relèvent que l’aménagement de la place du Marché est dangereux. C’est vrai que si l’on enlevait les voitures, ce serait nettement mieux! Mais la réponse de la Municipalité est que les retours sont positifs car avec le nouveau marquage, on peut sortir de son véhicule, ouf !

Une intervention que nous soutenons est celle des verts pour des aménagements de meilleure qualité urbaine que des barrières Vauban.

Et pour clore cette séance rythmée des coups de klaxon du président et de motions d’ordre, Monsieur Rivier qualifie le Black Friday de succès populaire qui justifie que la majorité de la municipalité – et donc contre l’avis de la minorité – ait décidé de recourir au Tribunal fédéral pour que les magasins puissent ouvrir jusqu’à 22h en son honneur (après un arrêt négatif du tribunal cantonal).