Compte-rendu du Conseil communal du
13 octobre 2018

Une séance extraordinairement médiatisée sur les sujets d’actualité relatifs à une demande de suspension de deux municipaux et à la suspension de la rémunération du municipal Lionel Girardin. Des citoyens fatigués par la situation en ont profité pour appeler par voie de pétition la Municipalité in corpore à prendre ses responsabilités.

Nous nous sommes positionnés contre le renvoi du postulat par l’intervention de Gilles Perfetta et celle d’Alain Gonthier, en démontrant en quoi il était nécessaire de prendre en compte la nature et la gravité des faits dont ces deux municipaux sont soupçonnés, en regard des suspicions planant sur le municipal Lionel Giradin. Surtout, ils ont montré que la proposition ne pouvait pas permettre de sortir de la « situation intenable » dans laquelle la ville se trouve actuellement, bien au contraire.  Il apparait que l’unique solution  à la crise soit celle d’une démission en bloc de la Municipalité.

Le groupe a majoritairement soutenu la décision proposée dans le préavis. Nous avons notamment appelé à une prise de responsabilité de la part des élu.e.s. Car si le municipal venait à être innocenté, ses salaires suspendus lui auraient été reversés. Or, dans le cas contraire, l’argent n’aurait pas pu être récupéré.  S’il est certes nécessaire d’avoir une considération humaine pour M. Girardin et sa famille, nous nous devions également de considérer les personnes bénéficiant du soutien de la fondation Apollo pour trouver un logement stable: l’image de la fondation subit les répercussions négatives de cette affaire.

Lors de sa communication en ouverture des débats, la Municipalité a annoncé qu’elle avait décidé de porter formellement plainte contre Lionel Giradin. Concernant les perquisitions qui ont touché Michel Agnant et Jérôme Christen, celle-ci a mentionné des « dénonciations » qui auraient conduit aux perquisitions : une enquête pénale est ouverte par le ministère public pour violation du secret de fonction. Il n’y a pas eu de plainte pénale, mais la Municipalité «a dénoncé au ministère public les multiples fuites dont elle a fait l’objet».
Elle souligne a plusieurs reprise qu’elle s’exprimait «au nom de la municipalité», sans qu’on ne comprenne très bien ce que cela voulait dire.

Des citoyens fatigués par la situation en ont profité pour la Municipalité in corpore à prendre ses responsabilités, par voie de pétition.