Conseil communal du 10 décembre 2020

La discussion du 3 décembre sur le budget 2021 de la commune se poursuit et occupera toute la séance.

Jeunesse, éducation et famille

L’amendement de la Commission de finances de supprimer CHF 80’000 au budget des courses d’école sous prétexte que les voyages de 11e n’auront pas lieu est refusé après diverses intervention, notamment celle Marc Bertholet (da.). Il rappelle qu’un budget est une autorisation de dépense et non une obligation. Il est important que dès la levée des interdictions liées à la covid-19, des sorties des élèves puissent être financées. Il souligne que les voyages en avion ont été interdits, ce qui est une belle avancée. On n’a pas de raison de ne pas soutenir ce budget. En réponse au PLR qui défend l’amendement de la Commission des finances, le municipal Yvan Luccarini explique que les enseignant-e-s prévoient leurs activités de l’année scolaire sur la base du budget de l’année civile en cours. Une réduction de ce budget induirait des réduction d’activités à l’extérieur, ce qui n’est (pour nous) pas souhaitable.

Affaires sociales, logement, intégration net gérances

Le chapitre gérances avait été traité le jeudi 3 décembre. Au chapitre affaires sociales, la Commission des finances propose de refuser la proposition municipale de pérenniser le poste de délégué aux aînés, actuellement sous statut d’auxiliaire et de renforcer l’administration par un poste à 60%. Il en est longuement discuté. Marie Moya (ind.) défend deux points: la Ville doit être exemplaire, du moins pas dans l’illégalité, en pérennisant les postes d’auxiliaire qui ne devraient pas durer plus que 2 ans. Quant au travail à faire pour les aîné·es, il est à prendre au sérieux car notre société est vieillissante et un grand nombre de personnes âgées vivent dans la précarité. Il faut que la ville puisse répondre à ce défi. Pour l’UDC, c’est au Canton de prendre en charge les aîné·es en précarité et elle défend cet amendement. Quant au PLR, Patrick Bertschy défend le travail des fondations et des EMS et ne voit pas ce que la Commune doit ajouter avec un label « Ville des aînés ». Le municipal Michel Agnant explique qu’il est préférable pour la société de maintenir les personnes âgées à la maison et que cela nécessite des aménagements au niveau de la Commune, car le Canton n’a pas cette vision. Gilles Perfetta (da.) relève que la Ville doit se donner les moyens de venir en aide aux personnes fragiles et défend les postes proposé pour cette direction.. (lien). Nana Sjöblom (da.) demande un vote nominatif et l’amendement est refusé.

La Commission des finances propose de refuser deux postes (chacun à 60%) concernent l’intégration (chargé·e de projet) et la maison de quartier Bel-Air (l’APERO ayant renoncé à s’en occuper). Ces postes sont en cohérence avec les remarques de la commission de gestion sur la gestion de la Maison de quartier Bel-Air et mettent Bel-Air au même niveau que l’autre maison de quartier, la Villa Métisse. Le PS déplore la situation avec l’association APERO mais soutiendra les postes au budget alors que la droite se concentre sur la compensation du Canton du poste à l’intégration (participation 1/1 au projet d’intégration cantonal – uniquement aux dépenses pour ce projet) qu’elle estime rapportée de manière mensongère et sur le fait que les impôts auraient dû être augmentés si l’on veut créer des postes. Alain Gonthier (da.) répond qu’il est assumé de renforcer ces services sur un endettement et qu’en cas de refus d’un renforcement du service de l’intégration, il ne faudra pas se plaindre qu’il y a des problèmes en ville. Les Vert·es par la voix d’Antoine Stubi est révolté par le fait que le Canton impose des projets et que les Communes doivent prendre en charges les mesures qui en découlent. Le dernier mot de révolte émane de Gilles Perfetta (da.) qui rappelle qu’on parle de service à des personnes qui font appel à la ville en dernier recours. Ce à quoi la droite rétorque qu’on est là pour traiter un budget, des chiffres pour une année et c’est tout. Le vote nominatif est refusé et l’amendement passe avec le résultat qu’aucun des postes ne sera créé. Toutefois, Alain Gonthier avait proposé, dans la confusion, un sous-amendement qui aurait permis de sauver le poste de responsable de la Maison de quartier qui n’avait pas suscité de débat particulier.

Culture

Tiago Branquino (da.) ouvre les prises de parole pour le soutien à la culture car on ne peut pas faire reposer cette activité essentielle à la vie en société sur des associations non lucratives alors que cela représente du travail (lien sur l’intervention). Fred Vallotton (da.) défend la pérennisation des postes relatifs aux musées car il s’agit de personnes en place, formées et efficaces, il en coûterait plus cher de prendre le risque de perdre ces personnes. Alain Gonthier (da.) ajoute que selon le tableau des amendements, on discute de pérenniser des postes pour un montant de CHF 11’000 alors que le déficit est et restera autour des 11 millions. Les amendements de la Commission des finances visant à ne pas régulariser ces postes sont refusés.

Ensuite, c’est le soutien aux associations qui suscite un long débat alors que le soutien à l’économie privée n’a pas été beaucoup discuté. Le Conseil refuse de supprimer CHF 30’000 du fonds de soutien ponctuel aux manifestations culturelles. Ces aides vont de 500 à max. 8’000 francs par événement mais ne prévoient pas de soutien pour le fonctionnement des association, c’est pourquoi da. revient avec ses propositions de soutien aux associations non retenues l’année dernière : Autour du monde; Trois Petits Points, Impro Riviera. Ces amendements sont adoptés. Le soutien à l’association Einzweidrei est maintenu grâce à une rectification des informations de la Commission des finances, l’association a déménagé aux anciennes prisons et poursuit ses activités et n’a pas été dissoute. Seul le Festivalocal voit sa subvention se réduire à CHF 5’000 au lieu de 10’000 sous prétexte qu’il se réalisera tous les deux ans.

Musée Jenisch et cabinet des estampes

Après avoir accepté la pérennisation des postes mutualisés entre le musée Jenisch et le cabinet des estampes, Pascal Moya, au nom de Vevey Libre, l’UDC et le PDC défend sa proposition d’amendement de fermer et remettre au Canton le cabinet des estampes. Un simple coup politique, mais mal placé. La Ville de Vevey est aussi propriétaire d’estampes, qu’il faut conserver. Les deux entités Jenisch et le cabinet sont totalement liées et le Jenisch fermerait également si le Canton reprenait ses estampes, ce qu’il est en capacité de faire. Même le PLR ne peut soutenir cet amendement, alors que les Vert·es y semblent assez favorables. En fin de compte, c’est Martino Rizzello (PDC) qui annonce que les auteurs préfèrent retirer l’amendement… Le message que les Communes doivent agir auprès du Canton qui reporte toujours plus de frais sur elles est bien entendu et il est partagé mais la manière n’aura pas convaincu.

Enfin au vote final, le budget est adopté malgré le refus du PLR (qui n’a pourtant pas osé faire des propositions d’amendements tels que la fin de la rétrocession de la taxes sur les déchets ou autre mesure non populaire en cette période électorale), l’abstention de l’UDC et les votes disparates d’autres formations. Bien que les postes à l’intégration et pour la maison de quartier n’aient pas été adoptés, le groupe da. est satisfait du témoignage de confiance du Conseil communal à l’administration afin de réaliser son travail plus sereinement.

Le municipal des finances, Yvan Luccarini (da.) conclut en constatant que le Conseil communal a passé les messages suivants :

  • renégociation de la convention du cabinet des estampes avec le Canton
  • en finir avec les coups de canon
  • renforcer l’attractivité de la ville en hiver avec des lumières et des animations culturelles
  • soutenir les aménagements pour la mobilité douce et la durabilité
  • pérenniser la politique d’accueil de jour
  • mener des réflexions sur les achats d’équipements informatiques, ainsi que sur les achats de semences
  • renforcer le service des gérances et le travail pour les aînés
  • renoncer au développement de l’intégration et à la prise en charge de la Maison de quartier Bel-Air
  • pérenniser les postes d’auxiliaires

il s’engage à travailler sur le budget 2022 dès le début de l’année 2021, à la satisfaction du PLR!

Le personnel communal est remercié pour son engagement et la séance est levée.

Comme il n’y a pas la possibilité de partager le traditionnel verre de l’amitié, le budget de l’apéro et les jetons de présence de cette dernière séance de l’année sont versés à Partage Riviera.

Lien vers la séance en vidéo