Région:
Pour un contrôle démocratique

De plus en plus de compétences communales sont déléguées à la région, espace «naturel» de notre quotidien. Il y manque un véritable contrôle démocratique et une vie politique régionale.

Des domaines aussi importants que les transports publics (VMCV, MOB), la culture (Fonds intercommunal pour la culture), les sports, le traitement des déchets (SATOM, Compost SA), la fourniture et l’épuration des eaux (SIGE) ou les prestations sociales sont de plus en plus de la compétence d’organismes régionaux. Nos débats en Conseil communal sur le problème de la sécurité ont dû prendre en considération la coopération intercommunale (police, mais aussi pompiers et protection civile) et la coopération-confrontation avec le canton (Police 2000).

Cette mosaïque de structures régionales spécialisées et parcellisées n’est pas une solution viable et démocratique à long terme. Il faut une instance législative élue par les citoyens. Le Conseil communal, lors du débat sur le plan directeur régional, avait d’ailleurs émis le vœu que soit mis en place un Conseil régional Riviera. C’est dans ce sens qu’il faut aller, au minimum par la voie d’un projet d’agglomération comme le prévoient la Confédération et la nouvelle Cons­titution vaudoise. Ou mieux: pourquoi ne pas fusionner, par étapes, les communes du district afin de n’avoir plus, à terme, qu’un seul législatif, une municipalité large (9 sièges) et des procédures de participation et de collaboration avec les différentes associations (de villages, de quartiers, de communautés culturelles, de parents, etc.) présentes dans la commune.

Le scandale de l’abattoir régional de Clarens géré par le SIGE pose de très sérieuses questions sur le fonctionnement de cet organisme inter­communal. Décider du maintien de l’abattoir, de son développement, ou de son abandon-privatisation demande un ample débat régional sur sa fonction dans le cadre d’un projet de tourisme et d’agriculture de proximité, esquissé lors du plan directeur régional. Sans cela, il est peu probable que les citoyens acceptent d’éponger les pertes par le moyen d’une augmentation du prix de l’eau et de la taxe d’épuration.

 

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