Urbanisme:
respecter la qualité de vie de tous

L’aménagement urbain est l’un des domaines où la politique communale peut influencer directement la qualité de vie des habitants. Raison de plus pour en discuter sérieusement.

Avoir une vision globale et proposer des choix

L’urbanisme est à la croisée de toutes les questions importantes qui font la vie en ville. Le plan directeur communal se fonde sur une large consultation des représentants des différentes associations locales et des citoyens et donne les grandes lignes du développement urbain pour les années à venir. Il faudrait donc, dans toute décision politique, accorder une attention centrale à ce document.

Année après année, nous avons constamment ramené ce document fondateur au centre des débats pour réclamer un plan de circulation cohérent, un respect des ordonnances fédérales sur la qualité de l’air et sur le bruit. En matière de construction, il est temps que cessent les «arrangements» avec ce plan directeur qui, ces dernières années, ont permis de le bafouer à plus d’une reprise.

De manière générale, nous souhaitons que les grands projets urbains donnent lieu à plusieurs propositions sur lesquelles le Conseil communal, voire l’ensemble de la population, puisse véritablement se prononcer, plutôt que d’être acculés à accepter ou à refuser en bloc des projets tout ficelés par la Municipalité, dans lesquels des sommes considérables ont déjà été englouties.

Circulations

Nous proposons de donner la priorité aux piétons et aux cyclistes par l’élargissement de la zone piétonne à l’ensemble de la vieille ville, y compris au Quai Perdonnet, et une modération du trafic partout ailleurs en dehors des grands axes de circulation. Un réseau cohérent d’itinéraires cyclistes permettant des déplacements efficaces au quotidien doit être mis en place. Cela passera fréquemment par une plus claire séparation d’avec les autres modes de déplacement, notamment sur les quais. Des aménagements tarifaires et techniques devraient être négociés avec les compagnies de transports en commun pour faciliter l’usage du vélo pour les déplacements régionaux, surtout en­tre Vevey et les localités des hauts. De plus, et pour faciliter le parcage des résidents et les soustraire à l’obligation d’utiliser chaque jour leur véhicule, l’usage des macarons doit être généralisé sur l’ensemble du territoire communal.

La Grand’Place

La construction d’un parking souterrain en plein cœur de la ville, sous la Grand’Place, est un non-sens. Une telle décision impliquerait le blocage, pour des dizaines d’années, de tout réaménagement de la circulation et un afflux permanent de voitures au centre-ville.

Comme nous l’avions déjà déclaré dans un premier débat au Conseil communal, il est nécessaire d’envisager des alternatives à ce projet, qui rendent la Grand’Place à la vie socia­le. En compensation, on pourrait imaginer de créer un parking souterrain au nord des voies de chemin de fer, dans les quartiers des entrepôts, qui sont largement sous-exploités et pourraient ainsi trouver un nouveau souffle. Enfin, une utilisation optimale des parkings commerciaux et privés existants réglerait déjà une bonne partie du problème. A cette fin, nous réclamons un cadastre des places de parc disponibles.

En ce qui concerne l’aménagement en surface de cette belle place, nous estimons qu’il est indispensable de le soumettre à un concours, incluant une large consultation du public, et de privilégier un projet qui respecte à la fois son unité, son caractère profondément urbain et une utilisation conviviale du lieu.

Le Château de l’Aile, et alentour

Le Jardin du Rivage est une autre partie du patrimoine public à préserver intégralement et à embellir pour l’usage de tous. Quant au Château de l’Aile, il faut à la fois le restaurer rapidement et favoriser son utilisation publique ou semi-publique. Et à quand une transformation des Galeries du Rivage en une salle de sports digne de ce nom ?

(Voir aussi Massacres urbains au quai Maria-Belgia)

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