Mme Despot se fâche…
… et tire au canon sur un canard vieux de trois mois

A l'ouverture de ce site, nous avions relevé que «jusque dans les citations littéraires de son site, l'UDC affiche ses filiations», et mis en évidence le parcours politique «collabo» de Paul Morand, chez qui l'UDC a choisi la citation littéraire qu'elle arborait et arbore encore sur son site.

Mme Despot, avec un léger retard de trois mois, nous demande de publier un «droit de réponse». On voit mal au nom de quoi. Quelle information fausse s'agirait-t-il de rectifier ? le cas échéant, quels seraient les ayants-droits justifiés à réclamer une telle mise au point ? On voit mal que Mme Despot en fasse partie !

Nous publierons cependant, ne serait-ce que pour voir si les sites de la «Nouvelle droite» Radicaux-UDC publieront, si la demande en est faite, un droit de réponse de ceux qu'ils attaquent, par exemple Yves Christen ou Madeleine Burnier.

Puisqu'il ne s'agit pas d'un droit de réponse, publier ne veut pas dire s'abstenir de commentaires. Brefs. Car Mme Despot, sous le titre «Culture du flicage», – qu'elle aurait pu prolonger et rehausser d'un très marxien «flicage de la culture», qui serait encore mieux allé dans le sens de son propos – est simplement à côté de la plaque. Il ne s'agit pas d'interdire, ni en général, ni en particulier à Mme Despot, de lire Paul Morand et de le célébrer comme un grand écrivain, ce qui est affaire de goût individuel. Nul besoin donc de trembler pour la culture veveysanne, menacée par les nouveaux soviétistes d'Alternatives, comme elle feint de le faire.

Ce dont il s'agit, ce n'est pas de culture, mais de politique. Il y a des centaines de pages écrites sur Vevey. Des dizaines d'auteurs, plus ou moins célèbres, y ont passé et en ont laissé une trace littéraire. Dans ce vaste éventail, l'UDC a choisi justement Paul Morand comme seul ornement culturel de leur site. Nous nous sommes permis de dire que ce choix n'était pas sans raison, pas sans lien avec l'histoire politique de l'auteur choisi. Quant à qualifier la reproduction du site de l'Académie française de «flicage», cela dénote une bienheureuse ignorance de ce qu'est le flicage. Un certain conseiller fédéral pourrait peut-être renseigner Mme Despot sur ce point…

Enfin, Mme Despot tente de faire de l'humour avec le N renversé de notre sigle. Chacun a pu comprendre que c'était en lien avec notre affiche, sa vue «symétrisée» de Vevey et le slogan «la petite différence qui change tout». Et que cela n'a rien à voir avec l'alphabet cyrillique, mais tout avec une lettre placée en milieu de mot dont l'inversion se voit… à la différence du A. Puisqu'il faut tout expliquer à Mme Despot.
Restent deux questions:
• Pourquoi «l'inversion du N» donnerait-il obligatoirement «un “l“ rouge soviétique» ? Seule une obsession du «socialo-communisme» peut conduire à une telle association de tout caractère cyrillique à l'URSS qui, paraît-il, est décédée depuis un certain temps ! Et savez-vous, Mme Despot, qu'un certain nombre d'autres pays se servent de l'alphabet cyrillique, et ne connaissent pas de régimes particulièrement de gauche ?
• Pourquoi toutes les sources consultées indiquent-elles que le «N renversé» n'équivaut pas au «l», comme le prétend Mme Despot, mais au «i» comme dans l'exemple ci-dessous ?
 

*****

La culture du flicage

Dans sa distribution de leçons de morale tous azimuts, le site d'AlterIatives ne trouve rien de moins personnel à reprocher à l'UDC Vevey que ses goûts littéraires. On nous en veut d'apprécier Paul Morand, académicien français et bourgeois d'honneur de Vevey: http://www.alternatives-vevey.ch/documents/UDC12_05.htm

Nous sommes fiers de rappeler qu'un des plus grands écrivains et hommes de goût du XXe siècle a vécu pendant 30 ans dans notre ville, qu'il a aimée au point de lui consacrer des phrases que bien peu de lieux au monde ont suscitées, et que d'autres cités auraient déjà gravées dans le bronze. (voir notre page: http://www.udc-vaud.ch/vevey/index.htm)

Si Aragon et Eluard ont léché les bottes du plus sanglant régime de l'histoire — l'URSS —, nous ne nous interdisons pas de lire les poètes Aragon et Eluard. Voilà toute la différence entre un esprit libre et un esprit intoxiqué par l'idéologie.

La perspective strictement policière dans laquelle AlterIatives (eh oui: l'inversion du N, qui donne un "I" rouge soviétique, est-elle subliminale ou simplement sotte?) place l'auteur d'"Hécate et ses chiens" et de "Venises" donne un avant-goût frigorifiant de ce qu'ils feraient de cette ville et de sa culture si, à Dieu ne plaise, ils y accédaient au pouvoir.

Retour à l'accueil
Haut de page