Un argument approximatif, qui risque néammoins d'être répété

Même si ce n'est à notre avis de loin pas le seul, ni même le principal objet du vote du 17 juin, le château de l'Aile polarise la discussion. Et dans ce cadre, les estimations du coût de rénovation du monument sont un argument qui paraît de première importance: plus il est élevé, plus la proposition de faire du Château, à un titre ou à un autre, en totalité ou partiellement, un lieu public propriété publique apparaît démesurée. On comprend donc bien que les partisans du projet 109 s'efforcent d'écarter tout ce qui pourrait laisser penser aux citoyen·ne·s que finalement une rénovation publique ne serait pas si déraisonnable que cela, et s'efforcent d'imposer les 19 millions que dit vouloir investir le financier Grohe comme le chiffre de référence, en-dessous duquel on ne peut descendre.

L'étude faite, sur mandat officiel, par l'architecte E. Novello qui arrive à un coût de 12 millions, est donc discréditée sur le site de VeveyRivage comme correspondant à une «rénovation au rabais». On peut prévoir que cet argument va avoir être pasablement utilisé dans les semaines à venir. Il vaut la peine de lire ce qu'en dit E. Novello sur le blog de VeveyRivage.

Cher Monsieur Baud,

Suivant avec intérêt les divers évènements et les débats sur le devenir du site Aile Castillo Rivage, j'ai pu constater le schématisme de certaines argumentations, ce qui dans le débat complexe engagé, est de nature à troubler les esprits. En parcourant le site de Vevey-Rivage, je relève la phrase suivante:

«Pour m’être entretenu avec l’architecte Novello, auteur de la fameuse étude mentionnée dans l’article ci-dessus, il est entendu que pour arriver à 12 millions, il s’agit d’une restauration au rabais». Francis Baud.

Je tiens à m’inscrire en faux contre cette « information » que vous dites rapporter de notre conversation, car je n’ai jamais tenu pareils propos. Dès lors, je me dois de corriger vos dires.

Il a été en réalité question de définir les mesures de conservation-restauration à entreprendre sur le château de l’Aile, permettant de tenir compte de «l’esprit du lieu», selon le terme utilisé lors du travail que nous avons réalisé avec les divers experts reconnus, mandatés par les Monuments historiques.

Dès lors, pour relater exactement mes propos, vous devriez parler d’une restauration:
- ayant pour but de conserver et de restaurer le château de l’Aile par des interventions définies sur la base des résultats des investigations des experts MH mandatés lors de cette étude.
- n’incluant pas de travaux autres que ceux nécessaires et suffisants à l’objectif précité, et qui seraient éventuellement liés aux particularismes d’un projet futur, privé ou public, quel qu’il fut.

Posté par Novello Eligio, architecte EPFL — 06 Mai 2007, 09:29

(7 mai 2007)

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