Conseil communal du 1er septembre 2005

Parti radical. «Déclaration de politique générale».

Monsieur le Président, Mes chers Collègues,

Nous venons de vivre une période tout à fait invraisemblable. Notre Syndic a été cloué au pilori par un journaliste inconnu dont l'appréciation la plus favorable qu'on puisse faire de lui est qu'il a vraisemblablement été manipulé et récupéré,

Par qui ? Nous essayerons d'y voir plus clair dans quelques instants.

Vous avez tous pu lire 24 Heures ce matin. Qu'y découvre-t-on ? Enfin la vérité.

Les accusations

Principalement, notre Syndic a été accusé sur quatre points précis dans la gestion d'une affaire de mobbing qui relève à plus de 10 ans... Aucun des municipaux actuels n'était en poste d'ailleurs.

D'abord, M. Rigot aurait conservé un mandat d'avocat alors qu'il était devenu Syndic. Faux 1 Ce mandat devait être transmis dès la fin de la première phase de la procédure qui arrivait à son terme. Il l'a été. Me Vogel a été chargé de ce dossier avant la fin de 2003 pour poursuivre devant le tribunal fédéral ! C'est même Madame Burnier, municipale, qui a signé le courrier transférant à Me Vogel les droits de représentation pour poursuivre cette affaire,

Deuxièmement, on accuse M. Rigot de ne pas avoir transmis une offre transactionnelle à la Municipalité. Faux, là encore. Alors même qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une offre, comme l'explique le journaliste de 24 Heures, le dossier a bel et bien été transmis à la Municipalité. Pour preuve, Le Greffe a ressorti la lettre de transmission.

Troisièmement, notre Syndic est accusé d'avoir décidé tout seul de recourir au Tribunal fédéral, accusé ainsi de porter deux casquettes. Et de le faire, c'est la quatrième accusation en cachette de la Municipalité. Or on sait maintenant que c'est bien la Municipalité qui a décidé de faire recours au Tribunal cantonal et au Tribunal fédéral d'une part, et qu'elle a mandaté Me Vogel pour le faire d'autre part.

Ce n'est donc pas notre Syndic mais bel et bien Me Vogel qui a instrumenté le recours au TF d'abord et qui l'a fait sur la base d'instructions claires de la Municipalité ensuite.

Quant à l'argent que l'avocat de la commune lui aurait fait perdre face à l'Al, là encore, on nage en plein délire. Les attaques sous cet angle biaisent la réalité, procèdent par amalgames, sont sans fondement ni juridique ni pratique et indiquent que, sur ce point également, le journaliste a été dépassé et manipulé.

Le lynchage médiatique

On croit rêver ! Comment peut-on expliquer cette tentative de lynchage médiatique ? Comment peut-on l'expliquer autrement que par la volonté de déstabiliser la droite veveysanne tout en nous obligeant à lancer prématurément la campagne électorale du printemps prochain.

Et bien, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil communal, disons-le tout net c'est raté ! C'est loupé. Ce qui vient de se passer est néanmoins extrêmement grave. Qu'un journaliste en mai de notoriété tente de s'offrir un notable pour tenter simplement d'exister n'est déjà guère reluisant. Qu'un éditeur en mal de lectorat... et de participations publicitaires, essaye de s'implanter dans notre région en cautionnant un tel ramassis de mensonges et de contre-vérités est encore un autre problème.

Quels ont été les manipulateurs dans cette sordide affaire ? Permettez quelques réflexions pour tenter d'y voir clair.

Il faut, brièvement rassurez-vous, il faut faire un brin d'histoire communale récente. Il convient d'abord de rappeler à ceux qui l'auraient oublié que notre Syndic a été élu - deux fois d'ailleurs à la majorité absolue - pour tourner quelques pages plutôt sombres de la vie veveysanne. Et il l'a fait. Il a donc tenu ses promesses. C'est suffisamment rare en politique pour être relevé. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, cette situation devenait périlleuse pour ceux qui voudraient devenir calife à la place du calife.

Il n'est certes pas l'heure des bilans globaux, Ils viendront cet hiver. En attendant, il n'est certainement pas vain de replacer en perspective la situation que nous venons de ivre.

Les raisons d'une élection

Avant l'élection de M. Rigot à la Syndicature, on se souvient que les Veveysans se plaignaient amèrement d'une certaine complaisance - pour dire le moins - de leurs Autorités à l'égard de la délinquance urbaine. Elle a été largement combattue et, disons-le, avec des résultats probants.

Les déficits communaux ensuite allaient croissants. La commune était dépensière et le bilan s'alourdissait année après année. Il fallait remettre de l'ordre. C'est fait!

· Les comptes de la commune sont aujourd'hui équilibrés, bénéficiaires même.
· La dette a été remboursée à hauteur de 11 millions depuis 3 ans.
· Ces résultats ont été obtenus sans tailler dans le social et sans procéder à des augmentations d'impôts.
· Les milieux alternatifs ont été remis à une place correspondant à leur réelle importance.

Notre Syndic a non seulement rempli son mandat, il l'a même très bien rempli. On comprend que cela puisse provoquer quelques irritations en attendant des élections: la simple présentation du bilan complet de la «syndicature Rigot» sera suffisamment éloquente. Le recours à la calomnie trouve ainsi son sens au service de gens pour lesquels le futur n'est rien d'autre que le retour au passé.

C'est vrai que notre Syndic est atypique. Qu'il aime le cigare. Qu'il ose se prétendre homme de droite. C'est vrai qu'il est peu sensible à ce politiquement correct qui aura d'ailleurs provoqué tant de dégâts dans ce pays. C'est vrai qu'il ne consacre que peu de temps à soigner son image dans les médias Mais est-ce vraiment pour cela que nos citoyens l'auraient élu ? Nous ne le pensons pas. Un Syndic est élu pour diriger sa commune, pas pour soigner son image.

Avec les Municipalités précédentes, la Ville a pu constater les dégâts qui peuvent découler de la volonté prépondérante de ses Autorités de vouloir à tout prix plaire à la presse. C'est aussi contre tout cela, contre tout ce cirque du «médiatiquement correct», contre l'idéologie du «prêt-à-penser», que M. Rigot a été élu. Avouez qu'il serait tout de même piquant de le lui reprocher aujourd'hui !

Toute cette manipulation médiatique est méprisable, Mesdames et Messieurs, et nous n'entendons pas nous y arrêter plus que le temps de cette saine colère!

Les dégâts collatéraux

Mais il y a plus grave et cela, Mesdames et Messieurs les conseillers communaux, nous concerne toutes et tous! C'est que l'ensemble des institutions veveysannes aura souffert de cette histoire qui nous affectera encore un certain temps.

D'abord, ces articles calomniateurs ont considérablement pourri le climat politique. Ils ont largement déstabilisé la population. Le Conseil communal y perd un temps précieux après y avoir perdu son latin.

Ensuite, il faut déplorer, disons-le, une certaine fragilité de la Municipalité. En effet, Elle a d'abord fait face avec réalisme, force et dignité. Elle a tenu clairement une position, qui était conforme à la vérité et à la réalité, Mais elle a fini par se laisser impressionner par cette campagne de presse de caniveau.

Soudain frappée d'amnésie partielle, la Municipalité a lâché son Syndic, notre Syndic, celui des Veveysans, plutôt que de continuer à lui témoigner la confiance qu'il méritait, Nos Municipaux se sont-ils pris à rêver d'un siège qui paraissait devoir être bientôt libre... ? Peut-être. Ceci expliquerait alors cela.

Les raisons d'un silence

Beaucoup d'entre vous et beaucoup de citoyens n'ont pas compris que M. Rigot ne réponde pas plus tôt. Plus encore après la démonstration qu'il a faite au journaliste de 24 Heures qui a pu contrôler sur pièces toutes les affirmations de notre Syndic et qui ne s'en est d'ailleurs pas privé.

Il y aurait beaucoup à dire sur ce thème. M. Rigot nous indique deux explications, qui sont prépondérantes.

La première est d'ordre pratique

Au travers de son engagement au service de notre commune, M. Rigot entend travailler positivement, C'est-à-dire, consacrer ses forces à des activités utiles et non pas à se battre contre des ragots minables. Il l'a dit et répété. Il l'a fait. Mat il est vrai que l'acharnement mal inspiré du journal Le Régional a pris une dimension qu'il avait probablement sous-estimée.

La seconde raison est double et technique

Devant les articles haineux de cette feuille gratuite (qui voudrait la payer d'ailleurs ?), devant ces articles haineux et dépourvus de fond, on voyait bien que ces attaques n'étaient que prétextes. Il ne servait dès lors à rien d'ouvrir un quelconque débat avec leur auteur puisque ce n'était pas la question. Puisque la seule question était d'épingler M. Rigot à son tableau de chasse.

En outre, les questions de procédure sont principalement d'ordre technique, Elles sont de surcroît suffisamment complexes pour qu'il soit impossible de les traiter utilement, sous la forme d'un combat médiatique, avec un non professionnel, à la botte de ses adversaires politiques de surcroît.

Dominique Rigot a donc préféré attendre la rentrée politique pour apporter les explications nécessaires. Nous les avons, nous nous en réjouissons, Quant à l'expertise, à laquelle non seulement le Syndic Rigot ne s'oppose pas mais dont il se réjouit, elle confirmera ses explications.

Retour à l'accueil
Haut de page