Quelques calculs à partir du préavis sur l’arrêté d’imposition pour 2010

La statistique suisse est indigente, en particulier en ce qui concerne le domaine social. Alors on bricole à partir de ce qui existe. On prétend souvent qu'on fait dire à la statistique - et plus encore aux graphiques – ce qu'on veut. Le «mode de fabrication» ci-dessous permet à chacun·e de suivre les calculs et opérations qui nous ont permis d'obtenir ce graphique et de juger si, au-delà des inévitables approximations, il donne une image utile de la réalité.

Point de départ, un tableau officiel accompagnant le préavis sur l'arrêté d'imposition pour 2010. Comme l'indique le titre, il s'agit de la situation 2005, dernière année pour laquelle ces données sont complètes au niveau cantonal. En cliquant sur le tableau, on peut le télécharger au format pdf.

On extrait de ce tableau les colonnes 1, 2 et 6. On peut se convaincre qu'elles correspondent bien (à une différence d'arrondi près).

Le tableau d'origine ne donne que les classes de revenus, et pas le revenu total pour chacune de ces classes. Pour évaluer le rapport entre l'impôt et le revenu – imposable – de chacun·e, il faut passer par une approximation, qui a évidemment sa part d'arbitraire: on considère que le revenu moyen de chaque classe est la moyenne des limites inférieures et supérieure de cette classe (5000.– pour la classe de 0 à 10'000, 65'000.– pour celle de 60'000.– à 70'000.–, etc.). Deuxième approximation: comme il n'y a pas de limite supérieure pour la classe «plus d'un million», on la fixe par convention à 3'000'000.–, ce qui met le revenu moyen de cette catégorie à 2'000'000.–.

On obtient ainsi le 2e tableau ci-dessous (également téléchargeble au format pdf).

Ce tableau permet d'obtenir une première version du graphique.

Impressionnante, mais faussée, car les classes de revenu ne couvrent pas le même écart en francs (2000.– pour la classe 10'000.– à 12'000, mais 500'000.– pour celle entre 500'000.– et 1 million !), ce qui fait que la montée de la courbe est plus molle et sa «redescente» plus brutale qu'elles ne le devraient .

Ceci corrigé, on obtient la version utilisée. Au-delà de 200'000.– la courbe est discontinue, car pour garder la proportionnalité, il aurait fallu étendre le graphique bien au-delà de la page.

Les deux graphiques sont également téléchargeables en pdf.

(8 décembre 2009)

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