Dans notre article du 28 décembre 2006, nous avons déjà exprimé notre position sur la décision du Conseil communal d'abaisser le «plafond d'endettement», en lui soustrayant la somme jugée nécessaire par la Municipalité à la construction du parking souterrain de le Place du Marché.

Depuis cet article, Vevey libre a déposé une motion «Pour une belle Place du Marché tout de suite» (pdf, 60 Ko) et un projet de décision visant à réduire le crédit d'étude voté en 2001 pour en affecter le solde à l'examen de variantes (pdf, 96 Ko). Sur le fond, ces deux démarches reprennent et systématisent les propositions faites précédemment, que avons examinées dans l'article du 28 décembre. En attendant le prochain Conseil communal, le débat se poursuit dans la presse, et plus précisément dans 24 heures:
Un article du 5 janvier donne un large écho au projet de décision de Vevey libre. Le syndic n'est pas très content…
Le 16 janvier, le président du PS vient à sa rescousse par une lettre ouverte.
• Le 23 janvier, réponse de Vevey-libre et, ci-dessous la nôtre.
La suite au prochain épisode…

Le béton, ça c’est durable…

Dans une lettre de lecteur (16 janvier), le président du Parti socialiste veveysan défend la politique de ses municipaux au sujet du parking sous la Place du Marché. Il reproche à Vevey-libre de ne pas s’en tenir à son programme électoral. C’est de bonne guerre… électorale.

On peut cependant voir les choses sous un angle différent: Le programme de Vevey-libre contenait une contradiction: une place «conviviale», voire «vivante et bucolique» en dessus d’un parking souterrain. Or c’est impossible, ou en tout cas très difficile, les réalisations existantes en témoignent loin à la ronde. Mais insister sur le développement durable, promettre une amélioration de la «qualité de vie» et – également – une Place du Marché conviviale, tout en défendant le parking souterrain, comme le fait le programme du PS, c’est aussi contradictoire: un parking important à la Place du Marché – dessus ou dessous – est un obstacle à la réorganisation des circulations, nécessaire pour assurer une meilleure qualité de vie aux habitants. La différence, c’est que Vevey-libre se rend compte du problème, alors que le PS – ou du moins ses municipaux et son président – s’enferment dans leur erreur.

Quant à la démocratie, le Conseil communal de 2006 a d’abord tout à fait le droit de modifier la décision prise 2001 (crédit d’étude sur le parking). Mais surtout, la démocratie, dans l’idéal et dans l’objectif de «participation» selon le développement durable, ce n’est pas seulement pouvoir dire oui ou non à un projet tout ficelé ; c’est pouvoir choisir entre différentes propositions, avec leurs avantages et leurs inconvénients.

Il serait donc temps que le Parti socialiste se rallie à la conclusion du rapporteur – socialiste – de la position qui en 2001 fut minoritaire (mais les hommes et les temps changent…): il faut «étudier les différentes localisations possibles, notamment du point de vue de la qualité de vie des habitants, de la nécessité de maintenir la vitalité de la Vieille Ville, des accès, des conséquences sur le développement des zones piétonnes et du souhait d’améliorer la liaison entre les deux parties de Vevey séparées par les voies CFF»

Sinon, de durable… il ne restera de son programme que le béton…

Alain Gonthier,
Alternatives

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