A propos du plan de mobilité et d'urbanisme (PMU) [1]

1. Une remarque à propos de la communication municipale 37/2011: au bas de la page 1, la Municipalité constate benoîtement que «du point de vue environnemental, la situation n'est pas satisfaisante le long des axes principaux». Sans développer, il faut souligner qu'il s'agit du dépassement de normes réglementaires en matière de bruit et de pollution de l'air (OPB et OPAir), qui nécessitent légalement des assainissements. [2]

2. Il faut relever l'enjeu et l'ambition de ce Plan de mobilité et d'urbanisme. Il ne s'agit pas seulement du trafic dans les rues de Vevey, mais de la place de la ville dans l'agglomération et dans la région, de son avenir.[3]

3. Nous somme ravis de dire – pour une fois – notre bonheur de trouver dans cette publication officielle des thèmes et des thèses que nous avion l'impression de rabâcher depuis des années, et de n'avoir eu, à la lecture de tout le document, que des «vu» à mettre en marge, et aucune série de points d'exclamation rageurs. [4]

4. Nous avons cependant quelques soucis quant à la mise en oeuvre :
- on a vu que les zones trente ont été «sabotées» à force de les aménager au rabais. Il ne faudra pas que la même sort soit réservé aux propositions d'aménagement urbain du PMU.
- il ne faudrait pas que, en ce qui concerne la circulation, la multiplication des étapes finisse par ne multiplier que les grognes et les rognes. En ce domaine, il y a une étape 2, comportant 2 variantes, toutes deux insatisfaisantes; on devrait penser à passer directement de l'étape 1 à la 3.
- il faudra veiller à intégrer la Fête des Vignerons en 2019, que les mesures d'aménagement préparent la ville pour la Fête, mais aussi que la Fête puisse être le moteur de la mise en place d'un certain nombre de mesures durables. Au contraire de ce qui a été fait en 1999, où à peine la Fête terminée, après plusieurs mois où on ne circulait plus au centre-ville, on n'a rien eu de plus pressé que de revenir à l'état antérieur et même de rajouter une centaine de places de parking sur la Place du Marché.

5. Un bémol, cependant : nous retrouvons des propositions que nous avons faites depuis des années. Mais justement, n'est-ce pas l'indice qu'elles viennent trop tard ? En particulier, tout le débat, que chacun s'est plu à trouver stimulant pendant les élections passées, sur le thème de la décroissance, n'est pas intégré à ce PMU, qui reste sur la voie d'une croissance, certes mieux contrôlée. [5]

1. Prise de position lors du Conseil communal du 27 juin 2011. La brochure du plan de mobilité et d'urbanisme peut être téléchargée du site de la ville de Vevey.

2. Voir PMU, pages 31-33

3. Voir PMU, page 12

4. Voir notre dossier «Place du marche, parking souterrain, mobilité en ville» et notamment le «Rapport de minorité n° 22/2008» concernant le projet de parking souterrain à la place du Marché de janvier 2009 [Rapport de minorité n° 22/2008 au Conseil communal concernant “Demande de crédit pour la réalisation d'un concours de projets pour l'aménagement de la Place du Marché et demande de crédit d'ouvrage pour la construction d'un parking souterrain de 280 places (+ 60 places en surface) à la Place du Marché et réponse à la motion de M. Vladimir d'Angelo «Une place de stationnement pour les habitants et commerçants» et à la pétition du GIVV, transmises à la Municipalité"»].

5. Les attaques simplistes qui font de la décroissance un «amusement intellectuel» et une «vision de l'esprit tourmenté de certains» se disqualifient elles-mêmes. Le terme de décroissance est certes quelque peu publicitaire et simplificateur. Il ne désigne pas un corps de doctrine et un ensemble cohérent et unique de solutions; il s'agit bien plutôt d'attirer l'attention sur le constat des limites physiques de la planète et de ses ressources. Voir sur ce site L'impossible capitalisme vert, présentation du livre de Daniel Tanuro, et le point «développement durable» de nos propositions pour les élections du printemps 2011,

Retour à l'accueil
Haut de page