Une élection peut en cacher une autre…

24 heures du mercredi 6 septembre 2007 consacre l'article ci-dessous à l'élection complémentaire à la Municipalité de Vevey. Il évalue que «l’électorat de la mouvance de gauche POP et alternative de la Ville devrait apporter son soutien au troisième larron, Jean-Jacques Tschumi, médecin dentiste et militant POP-Gauche en mouvement», et insiste une peu plus loin: «les électeurs d’extrême-gauche qui ne se retrouvent pas dans le discours consensuel des socialistes voteront pour lui».

Il est donc nécessaire de préciser qu'Alternatives n'a donné aucune indication de vote. Et que le candidat du POP n'a pas cherché à prendre contact.

Par ailleurs, la critique du «discours consensuel du Parti socialiste» nécessite une argumentation sérieuse et des propositions concrètes. C'est ce qu'Alternatives a fait lors des élections communales du printemps 2006, lors du vote de juin sur la vente du Rivage et du Château de l'Aile, ou à certaines occasions au Conseil communal.

J'ai personnellement les plus grands doutes que le programme consistant à «renforcer les liens civiques, encourager les contacts avec la pensée et respecter la diversité de chacune et de chacun» pour «que Vevey soit douce» représente une alternative à la pratique municipale du parti socialiste veveysan, et que l'élection éventuelle du candidat qui le porte soit susceptible de faire basculer la municipalité vraiment à gauche… d'autant plus que la composition du Conseil communal resterait identique.

On verra dimanche si le POP a réussi à convaincre un tant soit peu que sa candidature est sérieuse et qu'elle va au-delà d'un petit tour sous les projecteurs en prévision des élections nationales toutes proches…

Alain Gonthier

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Un siège à prendre à la municipalité de Vevey

Dimanche, Vevey saura qui, de trois candidats, succédera au socialiste Pierre-Alain Dupont à l’exécutif. A moins qu’un second tour ne soit nécessaire.

Assourdis par le brouhaha des élections fédérales, les citoyens de Vevey risquent d’oublier qu’il y a, cette fin de semaine, une élection complémentaire à la municipalité. Ils sont trois à briguer le fauteuil laissé vacant par le socialiste Pierre-Alain Du pont. Celui-ci s’en va, appelé à de hautes responsabilités au sein du Service cantonal des affaires sociales. Les socialistes présentent Lionel Girardin, chef de projets en matière de logements sociaux et président du Conseil communal. A droite, sous le couvert d’une entente centre droite, c’est le radical, conseiller communal et conducteur de travaux, Patrick Kohli, qui est en lice. L’électorat de la mouvance de gauche POP et alternative de la Ville devrait apporter son soutien au troisième larron, Jean-Jacques Ts chumi, médecin dentiste et militant POP-Gauche en mouvement.

Le scrutin a de faux airs d’insignifiance. Selon son issue, l’équilibre relativement fragile obtenu au sein d’un exécutif consensuel pourrait être remis en cause. Il y a, aujourd’hui, trois socialistes, une libérale et un «Vevey-libre» qui se sont entendus sur un programme de législature. Le candidat socialiste, Lionel Girardin, part favori. Ce d’autant plus que «Vevey- libre» appelle implicitement à voter pour lui. Et cela bien que l’arrivée d’un bourgeois placerait le «Vevey-libre», Jérôme Christen, en position d’arbitre au sein de la municipalité.

La candidature de Jean-Jacques Tschumi est un piège pour la gauche. Certes, l’homme n’avait recueilli que 377 suffra ges et était 15e sur 16 lors des élections communales de mars 2006. Mais une élection complémentaire est une autre affaire. Et les électeurs d’extrême-gauche qui ne se retrouvent pas dans le discours consensuel des socialistes voteront pour lui.

Reste Patrick Kohli. Radical conservateur, il n’avait obtenu que 487 voix – et une dixième place – lors des communales de mars 2006. Il est certain qu’une partie des radicaux jouera plutôt la carte de la continuité et lui préféreront le socialiste. En revanche, l’électorat UDC de la ville le soutiendra. Difficile, dès lors, de faire un pronostic. Des observateurs avertis n’écartent pas l’hypothèse d’un second tour. BERTRAND DUBOIS

 

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