Une seule planète, croissance infinie ?

Sortons de l'âge du feu

Notre système économique est fondé sur la consommation effrénée d'énergies fossiles – pétrole, gaz et charbon. Nous sommes aujourd'hui confronté·e·s à leur raréfaction et aux terribles conséquences de cette gloutonnerie sur le climat, l'environnement et la santé.

Nous devons donc de toute urgence nous questionner sur nos besoins fondamentaux et sur la façon de les satisfaire. Ce qui pourrait se résumer à: quoi produire, par quels moyens et pour quels besoins ?

Relocalisons nos activités économiques

L'une des grandes réussites de la société capitaliste a été l'écrasement progressif par la sphère marchande de tout ce que l'on pouvait faire, pour soi-même ou pour les autres, sans échange d'argent.

Notre objectif est tout bonnement d’inverser cette tendance. En faisant revivre les activités de l’autoproduction et les échanges non mercantiles. Mais aussi en privilégiant partout où c’est possible les productions locales, d’après le principe: mieux vaut petit et diffus que grand et concentré.

Economiser l'énergie, même verte

La nécessaire sortie du nucléaire nous impose le choix des énergies renouvelables, mais aussi celui de la sobriété. Car nous devons rester prudents avec les promesses technologiques et une fois de plus questionner nos besoins.

Nous sommes favorables au développement de la production locale d’énergies renouvelables – solaire thermique, géothermie –, mais nous nous opposons aux investissements massifs dans des projets pharaoniques tels que les centrales à gaz ou à charbon avec captation de CO2, les forêts d’éoliennes ou encore les grandes centrales électriques solaires.

Mobilité

Nous sommes évidemment favorables au remplacement du transport individuel par le transport collectif. Mais il s'agit d'aller au-delà, en organisant la relocalisation des emplois et de la production, qui permettra une diminution importante des flux de personnes et de marchandises, et allégera les investissements dans les infrastructures de transport. Dans cet esprit, nous proposons que le temps de transport des salarié·e·s soit compté comme temps de travail.

Agriculture

Nos aliments parcourent des milliers de kilomètres avant de finir dans nos assiettes et les saisons des fruits et des légumes n'existent plus. Les exploitations agricoles fusionnent ou disparaissent, le nombre de paysans diminue et nous perdons de précieux savoir-faire. Il faut encourager vigoureusement une agriculture de proximité, respectueuse de l'environnement, garantissant à la fois la souveraineté et la sécurité alimentaires de la population.

Se recentrer sur nos besoins fondamentaux, créer des emplois locaux, préserver les savoir-faire, c’est la promesse d’un retour vers plus d’autonomie.

(3 février 2012)

 

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