Le logement: un besoin, un droit, pas un marché

• Pour une base légale garante d'un droit au logement, qui prime sur le droit de propriété
• Pour un programme cantonal de construction de logements
• Pour l'expropriation des terrains laissés en friche et des immeubles laissés vides dans un but spéculatif
• Pour l'introduction d'un droit de préemption

Une marchandise ?

Dans les mains des promoteurs et des grandes régies immobilières, le logement est une marchandise. La décision de construire ou non dépend de leurs prévisions de rentabilité, et non de la nécessité de répondre aux besoins de la population. Les fragiles lois de «protection des locataires» – rescapées de multiples tentatives de les affaiblir – n’y peuvent pas grand-chose. Des loyers trop élevés absorbent ainsi une part toujours plus importante du revenu de nombreuses familles.

NON, un droit !

Disposer d’un logement adéquat est essentiel dans tous les aspects de la vie sociale (travail, formation, relations sociales, etc.) ; il ne doit donc pas être une marchandise, mais un droit. La politique cantonale doit viser à assurer à chacun·e des logements répondant à ses besoins et à ses moyens.

Il faut renforcer les lois protégeant les locataires, et celles qui contrôlent, un peu, les démolitions et les transformations d’immeubles. Il faut aller au-delà de la routine du subventionnement et lancer un programme cantonal de construction de logement, en collaboration avec les coopératives à but non lucratif et avec les communes. L’expropriation de terrains laissés en friche ou d’immeubles laissés vides dans un but spéculatif ne doit pas être un tabou.

De plus, nous proposons l'introduction d'un droit légal de préemption qui, lorsque le propriétaire vend, donne la priorité d'achat, dans l'ordre, à une coopérative regroupant les actuels locataires, à la commune où est situé le bien immobilier ou à une coopérative d'habitation.

Qualité de l’habitat

Il ne s’agit pas pour autant de construire n’importe quoi n’importe où. La qualité de l’habitat doit aussi être une préoccupation de la politique cantonale. Matériaux de construction, protection contre le bruit, localisation, présence de services suffisants à proximité, consommation d'énergie, rien de cela ne peut être laissé, sans dégâts, à la libre inspiration du marché.

Ces propositions, couplées à des mesures fiscales qui taxent fortement le bénéfice, doivent progressivement sortir le logement du marché libre et de la spéculation.

(3 février 2012)

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