Division bénie…

On l'a vu, les partis de droite ne s'étaient pas apparentés pour l'élection au Conseil communal. Le PDC voulait bien s'apparenter avec le PLR, mais pas avec l'UDC. Et le PLR ne voulait pas rester en tête-à-tête avec l'UDC… comme en 2006. Comme les apparentements à géométrie variable sont impossibles, il n'y en a pas eu du tout.

A l'examen des résultats, surprise: les trois partis de droite… gagnent un siège à cette mésentente !

En effet, leurs 130'588 suffrages leur auraient valu s'ils avaient été apparentés 39 sièges lors de la première répartition (voir Formule 5A sur le site de la commune de Vevey), au lieu des 6 + 21 + 10 = 37 qu'ils ont obtenus sans apparentement; 99 sièges auraient été ainsi attribués à l'issue de la première répartition (47 pour l'apparentement de gauche, 13 pour Vevey Libre, 39 pour la droite), au lieu de 97.

La deuxième répartition se fait «au plus fort reste», obtenu en soustrayant du total des voix obtenues par l'apparentement ou par le parti, le produit du quotient électoral (total des suffrages/100, arrondi à l'entier supérieur soit 3328) par le nombre de sièges attribués à la première répartition. Dans la situation réelle, PDC, PLR et UDC ont eu chacun un reste de plus de 2000 suffrages (au total 7452 suffrages), supérieur au reste de l'apparentement de gauche (1257) comme à celui de Vevey Libre (1187). Ils ont donc obtenu chacun l'un des trois sièges restants à répartir, ce qui les amène à 40 sièges au total. En cas d'apparentement, les deux sièges supplémentaires obtenus au premier tour auraient ramené le reste pour ce virtuel apparentement à 796 (7452 - [2 * 3328]), et le 100e siège aurait passé à l'apparentement PS-Verts-Alternatives.

Il ne reste plus à L'UDC et au PLR qu'à allumer un cierge au PDC, et à sa… divine inspiration ?

(22 mars 2011)