Recommandation de vote pour le 13 juin

NON À LA LMPT – loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme, dangereuse et contraire aux droits humains.

Nous nous opposons fermement à la LMPT, qui permettra à l’État de prendre des mesures préventives sur la base de soupçons sans l’aval d’un juge. Les mesures concernent également les mineurs. La définition «d’activité terroriste» n’exige plus du tout la perspective d’un crime. Au contraire, la définition pourrait même inclure des actes licites visant à influencer ou à modifier l’ordre étatique, tels que les activités légitimes des journalistes, de la société civile et des militants politiques. Cette loi nous fait craindre que d’éventuels militants ou zadistes soient traités comme des terroristes potentiels. Elle met en danger les droits humains et les droits des mineurs et est, à ce titre, fortement contestée par Amnesty International depuis le début de sa rédaction.

Il serait intolérable que le peuple suisse accepte un tel précédent dans l’irrespect des droits humains.

lien vers argumentaire de humanrights

OUI enthousiaste à l’initiative pour une Suisse sans pesticides de synthèse et liberté de vote pour l’initiative pour une eau potable propre.

L’initiative pour une Suisse sans pesticides de synthèse demande l’interdiction de l’utilisation de tous les produits phytosanitaires non naturels dans un délai de 10 ans. Les pesticides de synthèse mettent en péril la richesse de nos sols. Comme ils ne peuvent pas être dégradés naturellement, ils s’accumulent dans l’environnement, polluent les nappes phréatiques et s’introduisent dans la chaîne alimentaire avant de nous contaminer. Certains composants de ces pesticides sont cancérigènes, provoquent des malformations  et sont des perturbateurs endocriniens. Cette initiative est donc salutaire, d’autant plus que le texte inclut les produits importés. Rappelons que plus de 7’000 exploitations en Suisse se passent déjà de produits phytosanitaires de synthèse.

lien vers l’initiative

L’initiative pour une eau potable propre vise à instaurer de nouvelles règles pour les paysans, notamment concernant les pesticides de synthèse et les antibiotiques. Elle vise également à atteindre une autosuffisance en fourrage pour les exploitations d’animaux. L’intention est louable, mais l’initiative utilise un levier coercitif (via les paiements directs) qui pénalise les familles paysannes. De plus, l’initiative n’aborde pas le domaine des importations, ce qui est très problématique. Nous ne formulons donc pas de recommandation de vote pour ce texte, mais rappelons que la situation du monde paysan en Suisse est préoccupante et qu’il est impératif de se battre pour défendre des prix équitables, une juste rémunération du travail agricole ainsi que pour sortir les produits agricoles des accords de libre-échange.

lien vers l’initiative

NON à la loi CO2 – L’écologie libérale sur le dos des plus précaires.

Notre NON n’est pas celui de la droite climatosceptique. Notre NON marque le refus de mesures écologiques insuffisantes, qui se font sur le dos des classes moyennes et populaires.

Les taxes sont des mesures antisociales qui touchent frontalement les classes populaires tout en accordant aux riches un droit de polluer. Cette loi risque de faire grimper les loyer et de pénaliser celleux qui n’ont pas le choix d’utiliser des véhicules à essence, comme par exemple dans l’agriculture ou dans le transport de personnes. De l’autre côté, cette loi épargne les principaux pollueurs, comme les grandes entreprises et la place financière suisse.

L’objectif de cette loi est de réduire les émissions carbone de 50% d’ici 2030. Le problème, c’est qu’elle s’appuie essentiellement sur la compensation carbone, soit la monétisation du droit à polluer, et qu’elle passe à côté des recommandations du GIEC.

Cette loi, qui oppose l’écologie à la justice sociale est un pas dans une mauvaise direction. Plutôt qu’une loi alibi qui donne bonne conscience, il est temps de mettre en place des mesures réellement efficaces, justes et solidaires.

lien vers le référendum pour une écologie sociale

Oui à la loi Covid.

La loi Covid permet de mettre en place et de maintenir des mesures de soutien indispensables aux milieux économiques, sportifs et culturels, notamment en ce qui concerne les cas de rigueur et le chômage partiel. La crise du COVID a certes été l’occasion pour les gouvernements de développer des tendances autoritaires et un contrôle accru de la population. Pour autant, cette loi ne peut être qualifiée de liberticide, puisqu’elle n’introduit ni obligation de vaccination ni restriction des manifestations.