La solidarité, maintenant!

Les écoles sont fermées, mais des questions demeurent

Le Conseil d’État vaudois vient de prendre la décision de fermer les écoles et nous saluons cette première mesure dont le but est de ralentir la propagation de la maladie. De nombreuses questions demeurent cependant en suspens.

Quel soutien apporter aux personnes salariées et indépendantes, aux institutions culturelles ou sociales ainsi qu’aux PME et petits commerces qui ne peuvent plus exercer leurs activités? Comment concilier obligations professionnelles et garde d’enfants avec l’enseignement à domicile? Comment éviter que les personnes âgées se trouvent isolées par ces mesures de protection? Comment expliquer l’absence de mesure concrète au niveau de l’armée? Ne serait-ce pas le moment de suspendre les écoles de recrues?

Ce que nous avons à apprendre de l’épidémie

Une fois de plus, la désignation de bouc émissaire, en l’occurrence les Chinois, empêche de se poser de bonnes questions. L’origine de la transmission du virus à l’homme est principalement due à la destruction des habitats naturels, à l’élevage industriel de bêtes destinées à l’abattage et à une économie basée principalement sur les circuits commerciaux longs. Choses qui ont cours tout autour de la planète.

Ensuite, l’épidémie démontre à quel point notre société dépend du travail reproductif, notamment l’implication des grands-parents pour fonctionner, et qu’une fois de plus, les femmes sont les personnes les plus exposées, du fait de leur surreprésentation dans le domaine des soins, de la vente, de l’accueil parascolaire, ou dans les services à la personne.

Enfin, cela met en évidence que notre pays, notre canton, notre ville ne sont absolument pas préparés à cela. Nous travaillons à des kilomètres de notre lieu de domicile, nous sommes devenus dépendants de grandes surfaces qui s’approvisionnent à l’autre bout du monde et notre système de santé est rendu vulnérable par les exigences de rentabilité qui pèsent sur lui.

Que faire?

A l’échelle d’une ville, il est possible d’agir sur un certain nombre de points: développer les circuits alimentaires courts, encourager la relocalisation de certains emplois, favoriser la solidarité au niveau local: quartier, maison, immeubles.

Par solidarité, notre groupe réduira sa présence sur l’espace public, n’organisera pas de rassemblement jusqu’à nouvel avis, et ce malgré les échéances électorales prochaines. Nos convictions qu’il faut changer de système en sortent encore renforcées.

Les partis de droite apportent la même solution à tout: liberté individuelle, concurrence de tous contre tous, primat de l’économie et dès que leurs revenus sont menacés, ils implorent le secours de l’État. C’est justement l’antithèse des leçons du covid-19 et cela nous montre à quel point nous sommes mal préparés à relever le défi de la crise climatique.